errance animale (7) Melba, mon chien sauveteur !

Pour ceux qui lisent ce blog depuis un bon moment, vous savez que la cause animale me tient à coeur. Et pour ceux qui ont suivi toutes mes aventures animalières, vous n’ignorez pas que la chienne Melba , les chats Léïa, Ivy, Toffee, Vanille et les chatons nouveaux-nés Nova, Nävis et Orion ont tous échappé à la rue et à bien pire.
Mais ce que vous ignorez – et c’est ce à quoi cet article va remédier – c’est que Melba n’est pas une chienne comme les autres. Déjà, elle a comme copines des chats à qui elle fait, à chaque sortie, des bisous « truffe à truffe » !
Peut-être parce qu’elle-même a été sauvée de la rue – et a échappé aux passages du camion de la fourrière – elle se fait un devoir de venir en aide aux autres animaux en détresse. Car Toffee n’a pas été le seul à croiser la route de ce chien au grand coeur.
Suivez-moi, je vais vous raconter les exploits de Miss Melba…

Toffee à la clinique vétérinaire.

Un petit malinois
décembre 2016. Cela ne fait que quelques mois que Melba – qui est encore un jeune chiot tout fou – est entrée dans notre vie et j’ai appris à m’organiser avec les sorties pour les petits – et gros – besoins et les promenades. Ce matin-là, je décide de changer de lieu de balade et d’emmener Melba sur le front de mer de Saint-Denis.
Au bout de cent mètres, Melba réclame à boire. C’est vrai qu’il fait déjà chaud. On est au mois de décembre et l’été est bien arrivé.
Un joggeur passe, suivi d’un tout petit chiot malinois. J’observe la scène en me disant que son chiot est trop jeune pour le suivre dans une séance de course à pied et qu’en plus, il est bien trop maigre. Puis je vois le chiot s’arrêter, essoufflé et épuisé alors que le joggeur continue sa route. Je comprends alors que ce n’est pas son chien. Je m’approche. Le chiot est effrayé. Je l’attire avec les friandises de dressage de Melba et il se laisse attraper. Il n’a que la peau sur les os et est couvert de puces. Je l’embarque dans la voiture et direction la SPA. Une fois sur place, on me dit qu’il n’y a pas de place pour lui et qu’il faut le mettre à la fourrière. Une bénévole a entendu et, révoltée, décide de prendre les choses en main. Elle contacte la présidente de la SPA Réunion et parvient à la convaincre de garder le chiot. On lui donne un bain anti-puces, à boire et à manger.
Une semaine plus tard, un appel de la bénévole m’apprend que le petit malinois s’est envolé vers la Métropole pour découvrir sa nouvelle famille.
En tout cas, une chose est sûre, sans Melba, je ne serais jamais allée me promener sur le front de mer à ce moment de la journée. Et un grand merci à cette bénévole (dont je ne connais pas le nom) et à la présidente de la SPA Réunion pour s’être préoccupées du sort de ce chiot.

Niti et Nanda
15 novembre 2017. Jour de pluie. En fait, il pleut depuis une semaine, mais je continue à aller courir, chaque matin, avec Melba. Du moins, s’il ne tombe pas des trombes d’eau. On venait de faire la moitié de notre parcours lorsque Melba pile devant un buisson. Je croyais qu’elle voulait faire une petite pause, mais je la vois se glisser sous les feuilles et ressortir, suivie par deux petits chiots trempés jusqu’aux os et maigres. Je regarde autour de moi, à la recherche de leur mère. Mais ils sont seuls, sous la pluie et sans rien à manger. Et moi, je suis à pied, à plus de cinq kilomètres de chez moi, avec un chien au bout d’une laisse. J’enlève mon coupe-vent et les emballe dedans. Impossible d’appeler mon mari pour qu’il vienne nous récupérer car il est déjà parti au travail. Il ne reste que ma mère que je me décide à embêter à cette heure très matinale. En attendant qu’elle arrive je prends les chiots dans les bras. Ils tremblent de froid.
Ma mère nous dépose à l’appartement. J’y laisse Melba, mets les deux petits dans une cage de transport pour chats, les asperge d’anti-puces (elles grouillent sous leurs poils), leur donne à boire et à manger. Il y a un mâle (le noir avec la tache blanche), tout timide, et une femelle (la rousse), pleine d’énergie.
Après une douche rapide, j’embarque les deux loulous dans la voiture, récupère ma fille au collège, puis direction la SPA. Leur réponse est sans appel. Le refuge est plein, impossible d’accueillir de nouveaux pensionnaires, surtout qu’avec tous ces jours de pluie, il a subi des avaries. Les personnes du refuge n’ont d’autre solution à me proposer que de les déposer à la fourrière en espérant qu’ils soient adoptés dans les sept jours. Sinon, ce sera l’euthanasie.
Je tente d’appeler une association dont le numéro m’a été transmis par la propriétaire de Banco (voir l’histoire plus bas). La personne me renvoie vers le dispensaire de la SPA, qui lui me répond qu’il ne recueille pas les animaux. J’essaie d’appeler une radio locale pour passer un message, mais on me répond que pour les animaux, ce n’est qu’un créneau en fin de journée qui leur est consacré. Je ne sais pas quoi faire. Je ne peux pas rentrer chez moi avec eux, car – avec des chats et un chien – je n’ai nulle part où les isoler. Et je ne sais pas s’ils sont malades (une épidémie de parvo est en cours et cette maladie est fatale pour les chiots et les chiens non vaccinés) mais je sais qu’ils sont infestés de puces. Hors de question que mes chats et la chienne le soient. Je n’ai nulle part où les faire patienter en attendant qu’une association se décide à les récupérer. Je suis désemparée. Alors, je reste dans la voiture, avec ma fille et les chiots, sous la pluie, passant des coups de fils désespérés à droite et à gauche. Ce n’est qu’à midi passé que j’apprend (par une des nombreuses cliniques vétérinaires contactée un peu plus tôt) qu’une dame de l’association RPA Réunion accepte de prendre les chiots en charge. Je suis soulagée. Lorqu’elle les voit, elle s’inquiète. Ils sont maigres et ont de la diarrhée. Elle craint qu’ils ne soient atteint par le parvovirus.
Quelques jours plus tard je reçoit un sms de cette dame. Elle m’annonce que les chiots vont bien, qu’ils ne sont pas malades, qu’elle les a lavés et emmenés chez le vétérinaire. Elle m’envoie des photos. Ils sont superbes et ont été baptisés Niti et Nanda.

Nanda, la femelle (photo RPA Réunion)

Niti, le mâle (photo RPA Réunion)

Si j’avais eu une maison avec un jardin, c’est sans aucune hésitation que je les aurais gardés. Mais en appartement, avec quatre chats et un chien, ce n’est pas l’idéal.
Quelques jours plus tard, j’apprends qu’ils s’envolent tous les deux pour la Métropole où des familles les attendent. J’ai un petit pincement au coeur. J’aurais vraiment aimé les garder, mais je sais que ce n’est pas possible. Tout ce que je souhaite, c’est qu’ils soient heureux et bien traités.
En tout cas, une chose est sûre, sans Melba, je ne serais jamais allé voir ce qui se cachait sous ce buisson.

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photos : RPA Réunion

Un grand merci à Myriam, la bénévole de l’association RPA Réunion, pour avoir pris en charge Niti et Nanda.

Un petit chaton noir
7 décembre 2017. Départ juste avant l’aube pour une heure de course à pied avec Melba. Nous n’avons pas fait un kilomètre que Melba donne un grand coup de frein et tend l’oreille. Comme moi, elle vient d’entendre le miaulement d’un chaton. Un autre miaulement se fait entendre dans l’obscurité. Melba me regarde, puis, sans prévenir, traverse la rue et se dirige droit vers une barre d’immeubles, sans que je parvienne à la retenir. Elle m’emmène jusqu’à un passage sombre au rez-de-chaussée du bâtiment. Les miaulements résonnent, mais il fait si noir que je ne vois pas d’où ils viennent. En fait, ils semblent venir de partout à la fois. Melba renifle par terre, au pied d’une descente de canalisation. J’entends un feulement et comprends qu’elle a mis le doigt – pardon, la truffe – sur le chaton. A l’aveuglette je le saisis et retourne dans la rue. Sous les éclairages des lampadaires, je découvre une petite boule noire toute hirsute. Pas étonnant que je ne le voyais pas ! Je le blotti contre moi et retourne en marchant jusqu’à l’appartement. Durant tout le trajet, Melba avance en regardant le petit chaton qu’elle vient de trouver et que je tiens dans mes mains.
Une fois rentrée, je l’installe dans une cage de transport, lui donne à boire et à manger. C’est un petit mâle. Vanille, que je viens tout juste de sauver de la quatre voies, se montre curieuse. Que vais-je faire de ce chaton ? Je dois déjà m’occuper de cinq chats et d’un chien et parmi eux, Toffee et Vanille qui doivent subir de lourdes interventions chirurgicales. J’ai pourtant envie de le garder, mais mon mari m’assène des arguments que je peux difficilement réfuter.
Comme je dois emmener Vanille à la clinique vétérinaire ce matin, j’embarque le chaton. Le vétérinaire n’est pas obligé d’accepter, pourtant, il le prend afin de lui trouver un famille. Mais il rajoute tout de même : « première et dernière fois, hein ? » en feignant d’être menaçant (ce qu’il ne réussit absolument pas à être ! ). Il l’installe avec un autre chaton – noir lui aussi – en attente d’adoption et les auxiliaires lui administrent des anti-parasitaires. Le chaton est encore un peu trop jeune pour être adopté car il n’est pas tout à fait sevré, mais il est en bonne santé. J’ai le coeur fendu de le laisser là. J’aurais, lui aussi, voulu le garder, mais je sais que je ne peux pas recueillir tous les animaux errants.
Quelques semaines plus tard, j’apprends par les auxiliaires que les deux chatons noirs, qui étaient devenus inséparables, ont tous deux été adoptés par une dame.
En tout cas, une chose est sûre, sans Melba, je ne serais jamais parvenue à trouver dans l’obscurité, ce petit chaton noir. Depuis, je me suis équipée d’une lampe frontale…
Un grand merci à mon vétérinaire pour avoir pris en charge ce petit chaton et lui avoir trouvé une famille.

Banco
31 décembre 2017. Départ juste avant l’aube, pour une heure de course à pied avec Melba. Ce soir c’est le réveillon du nouvel an. Lorsque nous sortons du bâtiment, Melba m’attire vers les jardins car elle a entendu des miaulements. Il fait encore sombre et les jardins, non éclairés, sont plongés dans l’obscurité. J’essaie d’apercevoir le chat que Melba veut aller voir, mais il fait trop noir. Et, puis avec tous les chats qui trainent dans le coin, s’il fallait que j’aille voir à chaque fois que Melba veut leur dire bonjour, je n’irais pas loin ! Ah, Melba et son amour des chats !
Après une heure de course, nous voilà de retour à la résidence. Melba entend encore un miaulement. Elle s’arrête et regarde vers un buisson. Je suis son regard et aperçois un chat blanc et roux couché sur l’herbe. J’ai un moment de surprise. Je connais ce chat. Ce n’est pas un chat errant. C’est Banco, le chat de voisins. Or Banco déteste sortir de chez lui, tout comme son propriétaire déteste que sa compagne le laisse sortir.
Je descends dans le jardin et, afin de ne pas effrayer Banco, attache Melba. Je m’approche, imaginant déjà le chat prendre la poudre d’escampette. Mais non… il ne bouge pas. Il se laisse prendre dans les bras et lorsque je récupère Melba, il ne feule même pas. Bizarre.
Devant la porte de l’appartement où vit Banco, je me dis que tout le monde doit dormir. On est dimanche et il est à peine six heures du matin. Le rôle de réveil-matin – très matinal – ne me met pas à l’aise, mais pas le choix. Je pose Banco par terre pour frapper à la porte et je m’aperçois qu’il se laisse tomber, incapable de tenir debout. Je l’aide à se redresser et une fois encore, dès que je le lâche, il se met sur trois pattes, tangue et se couche. Là, je suis très inquiète. Je frappe à la porte, mais je n’ai aucune réponse. Je commence à me dire que Banco est tombé de la jardinière. Une chute de cinq étages qui se serait conclue par une fracture à la patte avant. Je l’observe d’un peu plus près. Il y a du sang sur son menton. Et toujours aucune réponse à mes coups sur la porte ! Je redescends (avec chat et chien) au rez-de-chaussée et tente d’appeler ses propriétaires par l’interphone. Mais encore une fois, je n’obtiens aucune réponse.
Je monte à mon appartement, mets Banco dans une cage de transport pour chat et l’enferme au calme dans une chambre. J’attends sept heures et, avec ma fille, nous redescendons à l’entrée du bâtiment pour appeler les propriétaires de Banco sur l’interphone. Après plusieurs essais, toujours pas de réponse. Nous remontons jusqu’à chez eux et frappons plus fort à la porte. Mais c’est la voisine de palier qui sort et nous apprend qu’ils ne sont pas là, mais partis en France pour les fêtes de fin d’année. Panique à bord ! Je lui annonce que j’ai trouvé Banco dans le jardin et que j’ai une suspicion de fracture. La voisine devient blême. C’est à elle, que les propriétaires de Banco ont demandé de s’occuper de leurs chats (ils en ont trois). S’il est sept heures à la Réunion, il est donc quatre heures en métropole. Avant d’appeler les propriétaires, on vérifie que les deux autres chats sont toujours dans l’appartement.
Evidemment, pour la propriétaire, le réveil très matinal a été brutal. Et, à dix mille kilomètres de là, elle est sous le choc et en larmes. Elle veut immédiatement rentrer à la Réunion. On la calme, la rassure et lui promet de s’occuper de Banco comme il faut. J’appelle son vétérinaire qui nous demande de venir à l’ouverture de la clinique, à neuf heures. Cela tombe bien, entre la recherche des deux autres chats dans l’appartement et les appels en métropole, il est déjà huit heures trente. Je file, avec ma fille et Banco, à la seule clinique ouverte les dimanches matins à Saint-Denis.
Sur place, le vétérinaire prend tout de suite Banco en charge. Il le place dans un caisson d’oxygène car la respiration du chat l’inquiéte et il veut le stabiliser. Le lendemain (et oui, un premier janvier !) le vétérinaire nous reçoit et nous montre les radios de Banco. A notre grand soulagement son diaphragme est intact (sa respiration saccadée n’était en fait que la conséquence de son état de choc) mais l’une de ses pattes souffre de multiples fractures. Pas d’autre choix que de l’opérer et de poser des broches. Ce sera chose faite dès le mardi 2 janvier. Avec ma fille, nous nous rendons à la clinique le soir même. Banco est encore groggy à cause de l’anesthésie. A sa patte gauche, un énorme bandage protège les broches et, à la patte droite, des perfusions d’antibiotiques et d’antidouleur ont été placées.
Chaque jour, ma fille et moi, nous nous rendons à la clinique pour voir Banco. Nous le brossons, le caressons, lui apportons des friandises et prenons une photo de lui. Une fois rentrée, j’envoie à ses propriétaires la photo et les nouvelles du jour.

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Banco sera resté une dizaine de jours à la clinique, ses propriétaires préférant le savoir en sécurité là-bas, durant leur absence, plutôt de l’imaginer déambulant sans surveillance dans l’appartement, avec son gros pansement.
Lorsque son propriétaire est venu le récupérer, j’ai pu assister à de belles et tendres retrouvailles !
En tout cas, une chose est sûre, sans Melba, je n’aurais pas prêté plus attention à ces miaulements, ce matin-là. Car avec tous les chats qui trainent dans le coin, ce n’est pas les miaulements qui manquent !

Le Petit Fouquet

16 janvier 2018. Comme à mon habitude, départ pour une heure de course à pied, dans une aube à peine naissante. Je profite du temps encore clément, malgré un vent assez fort, car un cyclone s’approche de l’île et je ne sais pas si la météo me permettra de courir dans les prochains jours. Nous rejoignons le front de mer de Saint-Denis, pour nos dix kilomètres quotidiens. Mais au moment où Melba et moi arrivons près du cimetière de l’est, Melba fait un brusque écart et se déporte sur le côté opposé du trottoir. Elle refuse d’avancer et semble paniquée. Il fait encore sombre et je ne comprends pas ce qui l’a mis dans cet état. Nous faisons ce parcours tous les jours et elle n’a jamais réagit comme cela.
Je l’incite à avancer et nous continuons notre course. Mais au retour, au moment où nous repassons près du cimetière de l’est, Melba refait un écart, au même endroit, et tire sur sa laisse comme si elle voulait s’échapper. Je ne comprends pas sa réaction.
Intriguée, je regarde à l’opposé de l’endroit où elle se tient et j’aperçois, couché dans les hautes herbes, un oiseau aux plumes noires. Il ne bouge pas. Je pense d’abord à un pigeon mort. Puis je vois l’oiseau tourner sa tête vers moi et me regarder. Si je le laisse là, il va se faire attraper par un chat. Je m’approche de l’oiseau et m’aperçois bien vite de mon erreur. Son bec est trop long pour être celui d’un pigeon et il est busqué au bout. Je soulève l’oiseau. En voyant ses pattes palmées, je comprends qu’il s’agit d’un oiseau marin. Est-ce un jeune pétrel échoué ? Bizarre, car cette espèce protégée prend normalement son envol en avril-mai. Mais bon, en même temps, n’étant pas une spécialiste des oiseaux marins, j’ignore peut-être si une autre période est propice à l’envol des jeunes pétrels. Par contre, ce que je sais, c’est qu’un oiseau marin relève de la SEOR.
Mon mari vient nous récupérer en voiture, avec une cage de transport pour chat, où j’installe l’oiseau. Il était hors de question pour moi de parcourir les deux kilomètres jusqu’à chez moi avec cet oiseau dans les mains. Car en attendant que mon mari arrive, il n’a cessé de me pincer les mains avec son long bec. Et ça fait mal et ça coupe, le bec d’un oiseau marin !
D’ailleurs, un oiseau marin, ça sent fort. Pas étonnant que Melba ait fait des écarts en passant près de lui !
Dès que je rentre, je contacte la SEOR. J’apprends qu’il ne s’agit pas d’un pétrel, mais d’un jeune Petit Fouquet. C’est la saison d’envol de ces oiseaux marins. La personne me rappelle de ne rien lui donner à manger, de ne pas tenter de le faire s’envoler sur le front de mer (sans promontoire pour prendre son envol, il se noierait) et me conseille d’apporter l’oiseau chez les pompiers où un personnel de la SEOR passera le récupérer.
Me voilà donc, avec ma fille et le Petit Fouquet, chez les soldats du feu. Un pompier nous emmène dans un grand hangar. Dans un coin, des cartons de la SEOR. Mais cela ne me plait pas de laisser l’oiseau ici. Il fait déjà chaud dans le hangar, les cartons sont souillés par de la fiente et je ne sais même pas si le Petit Fouquet a besoin de soins. Finalement j’annonce au pompier que je préférerais déposer l’oiseau directement à la SEOR, mais que j’ignore où se trouvent leurs locaux. Il dégaine son smartphone et grâce à googlemaps, m’explique comment m’y rendre.

Direction Saint-André. Je ne connais pas bien cette ville, mais grâce aux indications du pompier je parviens sans peine à trouver, tout au bout d’une ruelle, la maison qui abrite la SEOR. La personne qui me reçoit est celle que j’ai eue au téléphone. Elle est surprise de voir que j’ai fait la route. Elle sort le Petit Fouquet de la cage de transport et l’examine. Il n’est pas blessé, il est même encore gras. Elle rempli d’eau le fond d’un grand évier et y dépose l’oiseau. Celui-ci se met à boire et bat joyeusement des ailes. La personne nous emmène dans le local où sont soignés les oiseaux échoués. Elle nous montre un jeune Paille-en-Queue et des Fouquets Noirs qui attendent d’être relâchés. Le notre sera d’abord lavé et hydraté, puis une fois que ses plumes seront sèches, il sera relâché. Cela sera fait dès le lendemain, avant que le cyclone ne soit trop proche de nos côtes.
Durant les semaines qui suivirent, Melba continua à faire un écart à l’endroit où se trouvait le Petit Fouquet. Il aura fallu plusieurs jours de pluie pour que l’odeur de l’oiseau marin disparaisse et pour que la chienne accepte de passer sans s’écarter ou renifler l’herbe.


En tout cas, une chose est sûre, sans Melba, je n’aurais même pas vu cet oiseau caché dans les hautes herbes.
Un grand merci à la SEOR pour avoir pris en charge le Petit Fouquet échoué et lui avoir permis de reprendre son envol.

Le jeune Martin

8 janvier 2019. Depuis la veille il pleut des trombes d’eau et l’orage gronde (il y a tout de même eu 1000 impacts de foudre durant la nuit, sur toute l’île !). Mais au petit matin, nous partons Melba et moi, sous la pluie, pour nourrir les chats. Je sais que beaucoup ne seront pas au rendez-vous, mais malgré la pluie, certains nous attendent. Sur le chemin, Melba stoppe au pied d’un mur. Je pense qu’elle veut renifler le marquage d’un autre chien et je l’incite à continuer. Elle refuse. Prise d’un doute, je jette un coup d’oeil. Dans le coin du mur, sur le trottoir, je vois un Martin trempé. Je pense d’abord qu’il s’agit d’un oiseau blessé, car il est anormal qu’il soit au sol. Je le prends et le met sur le muret. Je me rend compte qu’il s’agit d’un jeune. Il a déjà ses plumes (trempées) et n’a pas l’air d’avoir les ailes cassées. Même si la pluie l’a mouillé, il a eu de la chance car à cause de – ou grâce à – l’orage, les chats sont cachés. Car dans ce secteur, il y a pas mal de chats et ils n’auraient fait qu’une bouchée de ce jeune Martin qui ne sait pas encore voler. Je l’enveloppe dans mon gilet et continue mon itinéraire. Il se laisse faire et ne se débat pas. Une fois rentrée je l’installe sous l’infra rouge.

Le gilet a bien absorbé l’eau, mais il est encore mouillé. J’en profite pour l’examiner. Il n’est pas maigre et n’a rien de cassé.  C’est juste un jeune qui a râté son envol. Au chaud sous la lampe, il se met vite à faire des sortes de trilles. Je lui propose de l’eau et des graines, mais il n’en veut pas. Les chats, curieux, viennent lui rendre visite. Les chatons ont bien envie de jouer avec ce nouveau copain. Pourtant, il ne restera pas. J’ignore comment le nourrir et avec quoi. Avec ma fille, nous nous rendons à la SEOR. Je ne suis pas sûre que le Martin sera pris en charge, car ce n’est pas une espèce en danger, mais plutôt envahissante. La jeune femme qui nous accueille l’accepte malgré tout. D’après elle, il ne restera pas longtemps, car il est quasiment prêt à s’envoler.

Encore une fois,  sans Melba, je n’aurais pas vu cet oiseau blotti dans le coin du mur. Et, encore une fois, un grand merci à la SEOR pour avoir pris en charge ce jeune Martin.

Lewis
Départ ,avec Melba, pour notre séance quotidienne de course à pied avec nourrissage de nos petits habitués sur les deux premiers kilomètres. Au dernier point de nourrissage, Trissia – la chatte qui nous attend d’habitude à cet endroit – n’est pas là. Je l’appelle, secoue le pochon de croquettes. Rien. Puis Melba fonce vers un buisson. Je pense d’abord qu’elle a trouvé Trissia, mais non, c’est un tout petit chaton noir et blanc. A vue de nez, je lui donne deux ou trois mois. Je sais qu’il n’est pas à Trissia, car sa dernière portée date d’il y a quatre mois. Je m’approche du chaton, mais effrayé par Melba, il s’enfonce dans le buisson. Les branches sont nombreuses, il fait encore sombre, j’ai du mal à le trouver malgré la frontale et à pénétrer dans cet enchevêtrement dense de branches. Plusieurs fois, je le vois. Plusieurs fois, je manque de l’attraper. J’ai  remarqué que ses yeux sont sales. Je crains d’abord que ce soit du pus et que ses yeux soient crevés, mais je finis par m’apercevoir qu’ils sont entrouverts et qu’il a du mal à les ouvrir. Ce doit être une conjonctivite. Au moment où il sort du buisson pour se cacher sous un autre, je l’aperçois et parviens à l’attraper in extremis. Il tremble dans mes mains (la nuit a été fraiche et il y a beaucoup de vent), il est maigre, sale, sent mauvais, ses yeux et son nez sont souillés, il éternue. Mon mari – appelé au secours – nous ramène en voiture pendant que le petit se réchauffe contre moi. Une fois à l’appartement, je l’isole, lui nettoie les yeux et le nez avant de lui proposer de l’eau et de la pâtée. Il mange, boit et s’endort dans un coin de la cage de transport.
De l’autre côté de la porte, les chats de la maison sont intrigués. Toffee feule et me souffle, Léïa me donne une gifle quand je m’approche d’elle, Ivy grogne, Vanille – égale à elle-même – ne dit rien, les cinq petits derniers font tout pour entrer dans la pièce dès que la porte s’ouvre et feulent le chaton.
Direction la clinique dès 8h00. La vétérinaire l’examine. Pas de conjontivite mais les bronches sont prises. C’est un mâle de deux à trois mois qui pèse à peine 500 grammes. Le petit fait quelques pas timides sur la table, se blottit dans les mains de la vétérinaire pour quémander une gratouille, qu’il obtient. A contrecoeur, je lui demande si elle peut le proposer à l’adoption.  Je suis la première surprise à avoir réussi à lui demander cela. Je suis ébranlée, mais tente de ne rien montrer. Pourtant, je n’ai qu’une envie à ce moment-là : reprendre le petit entre mes mains. Elle accepte de le garder à la clinique pour le « retaper » avant de le proposer à l’adoption d’ici une semaine, une fois guéri, vermifugé et tout propre. Le chaton sur l’épaule, elle va l’installer dans la salle de soins et lui donne une première dose d’antibiotique.

C’est douloureux pour moi de partir sans lui et cela ravive le souvenir du petit chaton noir trouvé peu de temps après Vanille (voir plus haut) : j’ai l’impression de l’avoir abandonné en demandant à la vétérinaire de le proposer à l’adoption. Mais avec neuf chats et un chien, il ne m’est plus possible d’en recueillir un de plus. Un équilibre – précaire – s’est installé entre les chats et l’arrivée d’un nouveau venu va encore engendrer du stress et des conflits ( les chats sont des animaux très territoriaux et tout nouvel arrivant est considéré comme un intrus qu’il faut chasser). Je repars de la clinique le coeur serré et avec la promesse de toute l’équipe de me donner des nouvelles du chaton. Les deux jours suivants, je ne pense qu’à lui, partagée entre le désir de le garder et celui de ne pas imposer à mes chats un nouvel arrivant. Le coeur contre le raison. Pourtant, je retourne à la clinique deux jours plus tard, avec une petite boîte de pâtée. Même si je sais que les neuf chats de la famille vont en faire toute une histoire, j’ai pris la décision de recueillir le chaton si personne ne l’adopte. La vétérinaire me rejoint dans la salle de soins où je câline le petit. Elle m’annonce que s’il n’est pas adopté, elle est prête à le faire. Elle vient de m’ôter les mots de la bouche. Je me tais et espère que personne ne cherchera à adopter un chaton. Je préfère qu’il aille vivre avec elle plutôt qu’avec une personne qui m’est inconnue, même si je sais  que la vétérinaire ne le laissera pas partir avec n’importe qui.

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Samedi matin, je repasse voir le chaton. Cela fait une semaine qu’il est à la clinique. D’après le tableau de suivi, il est toujours sous antibiotique. Je lui ai apporté un doudou, un jouet qui crisse, une balle qui fait du bruit et une nouvelle boîte de pâtée. Au début, il se montre timide, mais très vite, nous improvisons une partie de foot. Puis je le prends dans mes mains et lui fait de gros câlins, le coeur serré. Le lundi, j’apprends qu’il a passé le week-end chez la vétérinaire et quelques jours plus tard, elle m’annonce qu’elle l’a adopté, qu’il s’entend bien avec ses deux chats et qu’il se nomme Lewis.
Je suis soulagée que ce soit elle qui l’ait adopté. Je sais qu’il sera heureux et bien traité.

J’ai la chance de pouvoir le revoir trois mois plus tard. Lewis a bien grandi. Il a maintenant cinq mois. Il fait le timide, se cache, mais je parviens tout de même à le voir dans les bras de sa maîtresse. Par contre, à mon grand regret, je ne le caresse pas, de peur qu’il s’enfuie et aille se cacher. Après tout, à ses yeux, je ne suis qu’une inconnue.
Il va bientôt prendre l’avion pour la métropole. Ces retrouvailles sont donc aussi des adieux. Avant de le quitter définitivement, je lui laisse quelques jouets et des friandises.
Bon voyage petit Lewis, je sais que tu seras heureux avec ta « maman » vétérinaire et ton copain chat.

 

Je sais que je me répète mais une chose est sûre, sans Melba, je n’aurais pas remarqué ce petit chaton malade, affamé, et frigorifié, bien caché sous ce buisson.
Un grand merci à ma vétérinaire de l’avoir pris en charge et adopté ainsi qu’à toute l’équipe de la clinique pour les soins donnés durant sa convalescence.
Quand à moi, je n’oublierai jamais Lewis. Bien que la sagesse populaire affirme « loin des yeux, loin du coeur », j’aurai – au contraire – toujours une pensée pour lui.

Et pour finir, voici quelques photos de Lewis, que sa « maman » a eu la gentillesse de m’envoyer par mail.
Un grand merci pour ces images.

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Nori

24 avril 2019. 5 heures du matin, des miaulements déchirants de chaton se font entendre sur le parking de la résidence. Je descends. Il fait nuit noire et lorsque je m’approche de la source du miaulement, plus rien. Je vais chercher Melba, nous redescendons, elle renifle une voiture, mais toujours pas de miaulements. Nous nous éloignons pour commencer notre promenade matinale et nourrir nos petits protégés, lorsque les miaulements retentissent de nouveau. Melba se précipite, me tractant sans ménagement, jusqu’à la voiture qu’elle m’avait montrée. Les miaulements s’arrêtent dès que nous approchons. Je regarde dessous, rien. Mon mari me dit de laisser tomber, que le chaton partira tout seul. Mais je sais que la propriétaire de la voiture part vers 5 h 30 et j’ai peur qu’elle mette le moteur en marche avec le chaton dedans. Lorsqu’elle arrive enfin, nous lui expliquons la situation. Elle déverrouille le capot et à l’aide de la frontale je cherche dans le moteur. Je vois, tout au fond, une petite touffe de poils gris. Impossible de l’attraper de là où je me trouve. Je passe sous la voiture et vois son arrière train. Je l’attrape et tire vers moi. Le chaton crie et se débat. Une fois dégagé, il s’agrippe à ma main avec ses crocs et ses griffes. Moi je serre des dents pour pas crier et refuse de la lâcher. Je remonte à l’appart, l’installe dans une cage de transport avec de l’eau et de la pâtée. De retour de la promenade de Melba, je tente une approche avec le petit. Mais impossible de le toucher, il feule, grogne et menace de griffer.  Il est terrifié, très craintif et sauvage.

L’après-midi, ma fille parvient à l’amadouer. Je peux lui faire une petite toilette (il est couvert de cambouis), lui mettre du vermifuge et l’installer dans une grande cage. Il dévore ses repas, mais est terrifié dès qu’on l’approche. Je parviens – en « l’emballant » dans une petite couverture – à lui faire des câlins. Il ronronne fort et pétrit.
Je prends des photos de lui, pour laisser à la clinique une fiche de renseignements. Avec neuf chats, je pense qu’il est plus raisonnable de le faire adopter, alors je vais juste faire office de famille d’accueil en attendant qu’une personne veuille de lui. Je me persuade que le petit est le chaton d’une amie et que je le garde durant son absence. Une façon comme une autre de tenter de ne pas m’attacher à lui.

Au bout de trois jours, Orion veut le voir. Le petit vient spontanément vers lui, sort de la cage, découvre ses jouets et part en exploration. Nävis aussi veut venir voir, mais elle feule dès que le chaton s’approche d’elle.

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Mais du côté de mes autres chats, il y a de la tension. Feulements, bagarres… l’ambiance est tendue. J’ai laissé des photos du chaton à la clinique vétérinaire. Si un de leur client cherche un chaton, « Cambouis » (comme nous l’avons surnommé) est prêt à être adopté car de plus en plus confiant et à l’aise.
Finalement, le chaton restera. Au bout de plusieurs semaines, impossible d’envisager l’adoption. Je me suis attachée et en plus, il se lie avec Aïko, la petite dernière. Cambouis devient Nori.

Encore un sauvetage effectué grâce à l’ouïe et au flair de Melba. Mais deux chatons en deux semaines, cela commence à faire beaucoup, surtout que ce n’est pas facile de trouver des adoptants.

Aïko

16 Mai 2019. Départ pour la tournée matinale avec Melba et mon mari. Nous avons à peine fait cent mètres que nous entendons un miaulement au bas de l’immeuble voisin du nôtre. Nous nous précipitons et sous un buisson, nous découvrons un chaton dont les yeux sont collés par des chassies. Retour à l’appartement où je lui nettoie les yeux avant de l’installer dans une cage de transport, bien au chaud, avec de l’eau et des croquettes.
Une visite chez le vétérinaire s’impose. La petite a une conjonctivite qui nécessite dix jours de traitement.


De retour à l’appartement, j’installe la petite dans une pièce. Elle se sent tout de suite chez elle, explore, fouine, réclame des câlins. Elle se laisse soigner, prendre dans les bras, s’endort en toute confiance que moi. Comme si elle avait toujours vécu ici !
Je prends des photos d’elle, pour laisser à la clinique une fiche de renseignements. Comme pour Nori, je veux juste faire office de famille d’accueil en attendant qu’une personne veuille l’adopter. Et comme pour Nori, je me persuade que la petite est la chatte d’une amie et que je la garde durant son absence. Une façon comme une autre de tenter de ne pas m’attacher au chaton.


L’accueil des autres chats est identique aux accueils précédents : grognements, feulements, déni… bref chacun me rejoue sa scène à merveille. Mais la petite s’en fiche. Les plus intrigués par la nouvelle venue sont une fois encore Orion et Nävis, qui l’observent derrière la barrière. Nori s’approche lui aussi, mais se méfie. Au bout de quelques jours, la petite déambule dans l’appartement sous les regards de tous les chats. Quelques feulements se font encore attendre, mais il faut croire que sa petite bouille de choupinette toute ronde finit par les faire craquer. Orion et Nävis l’ont prise sous leurs ailes. Nori est devenu un super copain de jeu, de sieste, de toilettage et de courses poursuites.


La petite est câline. Dès qu’on la prend, elle s’accroche à nous. Elle adore se blottir sous mes vêtements lorsque je suis assise sur le canapé.
Un après-midi, le téléphone sonne. Une femme me demande si j’ai bien un chaton à adopter. C’est la clinique qui lui a donné mon numéro. Elle cherche une petite chatte. Je regarde la pitchounette qui dort contre moi et je m’entends répondre : la petite chatte a déjà été adoptée. Une fois le téléphone raccroché, je prends la petite entre mes mains, la couvre de bisous et lui glisse un « je t’aime, ma puce… tu restes ici… tu es chez toi ». Les yeux plein de sommeil, elle me regarde de ses yeux qui commencent à changer de couleur et se met à ronronner, comme pour me dire « ça me va, je suis bien ici ». Dès le lendemain, je vais à la clinique et récupère les deux fiches de renseignements : celle de Nori et celle de la petite.


Ma décision est prise, ils resteront. Après tout, les autres chats ont fini par les accepter.
Si au début, la pitchounette est apeurée par Melba, elle finit très vite par comprendre que ce gros chien est le plus adorable du monde. Melba, quant à elle, est fascinée par la petite.Très vite nous lui donnons le nom de Aïko. Une Aïko gourmande et bavarde dès que c’est l’heure de la pâtée. Car la pâtée, elle adore ! Alors que les croquettes, elle a mis beaucoup de temps pour y venir. J’ai dû ruser en glissant dans la pâtée une ou deux croquettes, au début, avant d’en augmenter progressivement le nombre. Au final, les croquettes, c’est pas si mal !

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Encore un sauvetage effectué grâce à l’ouïe et au flair de Melba. Mais un nouveau chaton, un mois après Nori, j’aimerai bien que cela s’arrête, car je me retrouve à présent avec onze chats et un chien !

Melba aime tellement les chats, qu’elle partage sa pâtée avec eux. (Melba et Mina)

Voilà, les sauvetages animaliers réalisés grâce au flair et à l’ouïe de Melba. Il y a fort à parier que la miss n’en restera pas là. J’avoue que, souvent, en chaussant mes runnings, je me demande quelle rencontre va faire Melba durant la séance de course.

Melba prête pour la séance de course à pied !

3 réflexions sur “errance animale (7) Melba, mon chien sauveteur !

  1. Pingback: Errance animale (8) : Nova, Nävis et Orion | Bienvenue chez moi, à la Réunion !

  2. Toutes ces histoires sont si touchantes, et au risque de vous paraphraser « heureusement que Melba est là » mais surtout heureusement qu’elle a une propriétaire aussi aimante de tous les animaux à poils et à plumes 🙂 Les animaux de l’île ont de la chance de vous avoir dans les parages ! Vous me manquerez, et je ne manquerai pas de vous redonner des nouvelles de Lewis. Toutes mes amitiés, Dr Eve DIEULEVEUT

    • Je serais plus que ravie de recevoir des nouvelles de Lewis.
      Encore merci de tout coeur pour Lewis. Je suis plus que ravie qu’il ait trouvé un si bon foyer. Pour voir sa page complète, avec les dernières photos envoyées, c’est ici.
      Bisous à Lewis =^.^=

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