Fabriquer un kayamb

Le kayamb est un instrument de musique utilisé dans les Mascareignes pour jouer le séga et le maloya. Décrit comme un gros hochet en forme de radeau, cet instrument de musique est un idiophone par secouement. Alors même si vous n’avez pas dans votre environnement des tiges de fleurs de canne et des graines de conflore, rien ne vous interdit d’essayer de fabriquer votre propre version du kayamb !

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La Réunion en musique (7) Gramoun Lélé

granmoun lele

Gramoun* Lélé, de son vrai nom Julien Philéas, est né à Saint-Benoît, le 28 février 1930. Adolescent, il chante tous les weeks-end dans des kabars, ces fêtes où l’on vient pour danser au son des airs et des instruments traditionnels.

Le maloya de Gramoun Lélé conserve une dimension spirituelle, car le chanteur s’inspire des rites tamouls hérités de son père et des cérémonies malgaches de sa mère. Ce doyen, ambassadeur du maloya dans le monde, a su conserver le patrimoine tout en le modernisant et en le renouvelant à sa façon. Et la musique est une histoire de famille, car autour de Gramoun Lélé, ses musiciens ne sont autre que ses enfants.

Gramoun Lélé nous a quitté le 14 novembre 2004.

 

Albums :

1993 : Namouniman
1995 : Soleye
1998 : Dan ker Lele
2003 : Zelvoula

* Gramoun : Personne âgée.

La Réunion en musique (6) Danyèl Waro

danyel waro

Danyel Waro (Daniel Hoareau pour l’état civil) est né le 10 mai 1955 au Tampon. Il est à la fois chanteur, musicien et poète. Doué aussi de ses mains, il fabrique lui-même ses instruments.

Le maloya a longtemps été interdit avant de renaître dans les années 80. Danyel Waro en est un des principaux acteurs. Il a su redonner au maloya son sens originel : transmettre un message de révolte, d’espoir et de courage. A travers sa musique, il fait passer son désir de faire prendre conscience aux Réunionnais de l’importance de leur patrimoine culturel, ainsi que ses engagements politiques. Sur fond de roulèr et en langue créole, il dénonce les injustices sociales et défend sa culture avec émotion.

Porte drapeau du maloya sur les scènes du monde entier et grand défenseur de cette musique, il écrit ses textes uniquement en langue créole, choisissant avec soin des mots à la fois simples et percutants. Danyel Waro est un artiste engagé qui renouvèle le style. Il décrit dans ses textes une société réunionnaise plus forte, plus libre et plus fière.

Albums :

1987 : Gafourn
1994 : Batarsité
1999 : Foutan Fonnker
2002 : Bwarouz
2003 : Somminkér
2003 : Rest’la Maloya
2006 : Grin n syel
2010 : Aou Amwin
2013 : Kabar

La Réunion en musique (5) Kaf malbar

kaf malbar

Kaf Malbar est un chanteur originaire de la cité du Chaudron à Saint-Denis. Il était connu sous le nom de KM David. Sa carrière commence en 1995. Ses musiques s’inspirent du séga, du maloya, du reggae de Bob Marley ainsi que du dance hall (musique Jamaïcaine variante du reggae) dont il est considéré comme le précurseur à la Réunion. Il écrit et chante en créole réunionnais.

Son nom de scène « Kaf Malbar » vient simplement du fait qu’il est métissé d’une mère kaf’ (cafre : les descendants d’Afrique) et d’un père malbar (nom donné aux personnes originaires de l’Inde).

ALBUMS :

2001 : Les D’moisel.
2006 : Pou la zeness.
2008 : Mon Friz.
2009 : Tombé du camion
2013 : Subliminal.
2014 : Douy si douy.

Retrouvez toute son actualité sur sa page facebook.

La Réunion en musique (4) Ziskakan

ziskakan

Le groupe Ziskakan a été créé en 1979 et a pour but de valoriser la culture créole et le maloya. Son leader est Gilbert Pounia.
Les morceaux de ce groupe sont un véritable métissage de musiques et d’instruments. On reconnaît des sonorités venues de l’Inde, des sons pop, rock ou encore folk. Les instruments acoustiques tels – entre autres – le tabla, la cithare et les bongos s’associent à la batterie, aux basses, aux synthétiseurs, aux guitares sèches et électriques.

 

La Réunion en musique (3) Baster

baster

C’est en 1981, qu’Alain Joron crée la fondation « mouvman Kiltirel Basse Terre » (Basse Terre est un quartier défavorisé de Saint-Pierre) qui lutte pour la reconnaissance de l’identité culturelle réunionnaise. Le jeune Thierry Gauliris – alors âgé de 16 ans – s’occupe de la partie musicale dont le groupe écrit et répète des titres d’inspiration maloya avec des sonorités plus contemporaines apportées par la guitare électrique. Mais les chansons revendicatrices et militantes ne connaissent pas le succès attendu lorsque sort le premier album en 1983.

Ce n’est que vers la fin des années 80 que le travail de Baster est enfin récompensé. Pourtant, en 1992, alors que le groupe connaît un succès sans précédent, certains de ses membres abandonnent l’aventure. C’est alors grâce à l’arrivée de nouveaux musiciens que le groupe Baster perdure. Les albums suivants seront influencés par des styles musicaux divers, comme l’album de 1995 teinté de jazz ou les albums de 1998 et de 2002 qui empruntent des rythmes africo latino et de reggae (suite à un voyage en Jamaïque du leader du groupe, Thierry Gauliris).

 

ALBUMS :

  • Mouveman Kiltirel Basse-Terre (1983)
  • Konyé (1986)
  • Rasine Momon Papa (1990)
  • Lorizon Kase (1991)
  • Mon Royom (1995)
  • Black Out (1998)
  • Black Out Tour 99 (1999)
  • Coffret Lespri, Lo ker, lo kor lé la Night & Day (2000)
  • Raskok Night & Day (2001)
  • Kaf Gong Reggae Night & Day (2002)
  • Baster 1983 / 2003 Night & Day (2003)
  • Live Sin – Zil Night & Day (2003)
  • Lèv (2005)
  • Wiyo (2008)
  • Baster akoustik (2010)
  • Nou léla (2011)

 

La Réunion en musique (2) Ousanousava

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Ousanousava est un groupe incontournable du paysage musical réunionnais.

Le premier album du groupe parait en 1984 avec des titres qui sont restés à jamais gravés dans le coeur des Réunionnais et dont les paroles sont connues de tous, comme « zamal » ou encore la magnifique « oté grand mère ».

Le groupe a été créé par les frères Joron en 1984.  Leur musique est marquée par le métissage du séga et du maloya avec la musique à la mode dans ces années là. Visant à promouvoir la musique réunionnaise, le groupe connaît immédiatement un énorme succès.

Le groupe se produira deux fois sur la scène du Zénith de Bercy. Ousanousava enrichit régulièrement sa discographie et chacun de ses albums connait un bon accueil du public.

ALBUMS :

  • Ousanousava (1984)
  • Déraciné (1990)
  • Pic-nic (1992)
  • Mon ami(e) a moin (1994)
  • Mouche à miel (1995)
  • Les Succès souvenirs (1997), réédition de la K7 en CD
  • Mon péi in tablo (1999)
  • Lé Kool!!! (2001)
  • Ousanousava Live (2004)
  • Cadence pays (2006)
  • DVD « Ousanousava chante Jules Joron »
  • Tous les enfants (2008)
  • Live au jam de Montpellier  (2010)
  • Ces artistes qui nous lient : de Brassens à Nougaro (2012)
  • Ousanousava marmay (livre/cd) (2013)
  • Ti coin grand bois (album de séga instrumental) (2013)
  • Faut métisser (2013)

Retrouvez toute l’actualité d’Ousanousava sur leur site

La Réunion en musique

Ile de métissage, de rencontres de différents peuples venus – de gré ou de force – des quatre coins de la planète, La Réunion a aussi su mélanger les différentes influences musicales pour donner naissance au maloya et au séga, qui évoluent sans cesse au gré d’autres styles musicaux.

Un petit peu d’histoire…

Le maloya, c’est avant tout le symbole de la résistance des esclaves à l’oppression des maîtres, un moyen d’oublier les dures conditions qu’imposent la servilité, les chaines et le fouet. Le maloya c’est juste le temps d’une fête, loin des oreilles des maîtres qui tentent d’interdire, en vain, cette musique. Ultime reconnaissance : l’inscription en 2009 du maloya au patrimoine culturel immatériel de l’Unesco. Aujourd’hui le maloya peut avoir, selon les artistes, des sonorités issues du rock, du jazz, du raggae, du rap ou de l’électro. Bref, il y en a pour tous les goûts !

Le séga, quant à lui, apparaît après l’abolition de l’esclavage. C’est une variante locale du quadrille anglais importé par les colons et les marchands. Le séga, évoluant sans cesse, peut avoir des sonorités de l’Inde notamment – grâce aux percussions – ou plus contemporaines grâce aux instruments électroniques.

Juste à titre d’exemple, je vous laisse découvrir deux titres de maloya, l’un du groupe Baster où l’on ne peut que reconnaître le rythme du raggae et le second de Jako Maron, aux sons plus qu’électro !

Un titre de Ziskakan où l’on peut entendre des percussions indiennes en arrière plan. Tendez l’oreille !

Allez, promis, je développe dans de prochains articles…

Les instruments de musique de la Réunion

Voici quelques instruments de musique de la Réunion. Ils nous viennent des anciens esclaves et sont utilisés dans les deux genres musicaux traditionnels de la Réunion : le séga et le maloya (classé au patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO depuis le 1er octobre 2009)

Le djembé est un instrument de percussion d’origine africaine, de la famille des tambours. Le son est produit en frappant la peau (de chèvre) avec les deux mains.

  djembé

Le roulèr est un gros tambour sur lequel le musicien est assis à cheval. Frappé avec les deux mains, le roulèr produit un son grave.

roulèr

Le Kayamb est un instrument de musique constitué d’un cadre de bois rempli de graines. Le musicien le secoue afin que les graines, en frappant le cadre, produisent du son.

Kayamb

Le tambour malbar est un instrument de percussion utilisé lors des cérémonies hindoues. Là encore, c’est une peau de chèvre qui est utilisée. Le son est produit en frappant la peau, préalablement chauffée, avec deux baguettes.

tambour malbar

Le Piker est un instrument de percussion formé d’un morceau de bambou (entre noeud) sur lequel on frappe avec une baguette. Il peut être posé au sol ou sur un pied. Lorsqu’il y a deux ou trois morceaux de bambous, cela s’appelle un sonbrèr.

piker

 

Voici un reportage du journal télévisé du 24 janvier 2014, de TF1.

Et une petite vidéo qui vous permettra d’entendre les sons de ces instruments de musique (sauf le piker).

Tant que n’aura… la pluie…

Marre de la pluie… Une semaine que ça dure. D’accord, c’est la saison des pluies, mais on aimerait bien voir un petit coin de ciel bleu…
Mais puisque les nuages n’ont pas l’air de vouloir laisser la place au soleil – et en attendant que celui-ci refasse son apparition – je vous propose une chanson très entrainante et… ensoleillée : « tant que n’aura soleil  » d’Eric Fruteau.
C’est en mettant un peu d’ordre dans mes CD que j’ai redécouvert cette chanson. Elle donne tout de suite envie de danser, non ? Bon, c’est vrai que cette chanson n’est pas récente (elle date de 2002), mais perso je l’adore car elle donne la pêche ! L’année de sa sortie – il y a douze ans maintenant… eh, oui, le temps passe vite… –  elle a connu un gros succès et tout le monde dansait dessus.

 

C’est Eric Fruteau qui interprète cette chanson. Ce chanteur réunionnais,  est le fils d’une compositrice et interprète très connue de la Réunion : Jacqueline Farreyrol. D’ailleurs, en fouillant un peu sur ce site vous trouverez des pistes audio et des clips de cette chanteuse réunionnaise.