Rando à Mafate

 

Aujourd’hui, je vous propose une nouvelle vidéo du blogeur voyage, Bruno Maltor. Toujours à l’occasion de son séjour sur l’île de la Réunion, il nous emmène à la découverte du cirque de Mafate.
Pour rappel ce cirque (qui possède de nombreux sentiers) est uniquement accessible à pied ou en… hélicoptère !

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Les Robinsons de Mafate

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L’émission Sept à Huit (sur TF1), présentée par Harry Roselmack, a  consacré le dimanche 6 décembre un reportage sur les « Robinsons » de Mafate. Il y a peu, je vous avais présenté ce cirque et je vous propose aujourd’hui de visionner ce nouveau reportage sur les habitants du cirque de Mafate.

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Découverte du cirque de Mafate

Petite balade dans les hauteurs de la Réunion, avec la découverte du cirque de Mafate, situé dans le coeur habité du Parc National de La Réunion (inscrit au patrimoine mondial de l’humanité de l’UNESCO depuis 2010).

Il existe à la Réunion, trois cirques : Le cirque de Cilaos, le cirque de Salazie et celui de Mafate qui sont des caldeiras d’origine volcanique entourant le Piton des Neiges (endormi depuis 12 000 ans). Si aujourd’hui on découvre des crêtes et des vallées façonnées par l’érosion et l’effondrement des cratères, à l’origine, ce massif formait cône gigantesque. Comme on peut le voir sur la carte ci-dessous, Le cirque de Mafate (en vert) se trouve au Nord-Ouest du Piton des Neiges, Salazie au Nord-Est et Cilaos au sud. Ils ont une forme circulaire ou demi-circulaire.

Situé sur les communes de La Possession et de Saint-Paul, le cirque de Mafate est le seul cirque de l’île qui n’est pas accessible en voiture. Les deux seuls moyens de s’y rendre sont : l’hélicoptère ou… nos petits petons ! En effet, une centaine de sentiers (soit, presque 200 km de chemins balisés) permettent d’atteindre les villages (Marla, La Nouvelle, Aurère…). Le dernier recensement faisait état de 800 habitants dans le cirque, répartis dans les dix îlets (ou villages).
Faisant un peu plus de 100 km2 de superficie, Mafate est le second plus grand cirque de l’île, juste après le cirque de Cilaos. Son point culminant est le Gros Morne (environ  2990 m de haut), qui se place juste après le Piton de Neiges. Le cirque de Mafate est traversé par la Rivière des Galets. Côté climat, ce cirque est très humide.

Son nom lui vient d’un ancien chef esclave marron – qui aurait trouvé refuge dans ce cirque – et signifie en malgache, « celui qui tue ». Le cirque de Mafate reste encore de nos jours associé au marronnage (esclaves qui fuyaient les terres de leur maître pour échapper à leur condition). Ces esclaves en fuite (les marrons) furent donc les premiers habitants du cirque. Après l’abolition de l’esclavage, les « petits blancs » ruinés s’installent dans les cirques et dans les hauts à la recherche de terres cultivables. C’est d’ailleurs depuis cette époque qu’ils sont appelés « yab les hauts ». Ce cirque, difficilement accessible, fut le dernier des trois cirques à avoir été peuplé.

Pour ceux qui aimeraient se rendre à Mafate, mieux vaut commencer par la marche qui permet de se rendre à Mafate La Nouvelle, balade que j’ai eu l’occasion de faire, il y a quelques années (mais malheureusement, je n’avais pas pensé à prendre mon appareil photos…).  C’est la randonnée la plus facile. Bien qu’accessible aux enfants et aux petits marcheurs, elle est longue et elle peut être escarpée à certains endroits. De plus, les hauteurs de l’île pouvant vite se couvrir, il faut donc prévoir de partir tôt le matin. Une fois arrivé à La Nouvelle, il est possible de pique-niquer sur place ou de trouver un gîte pour se restaurer. Le retour peut s’effectuer dans la même journée à moins que l’on préfère dormir sur place et repartir le lendemain. Un petit conseil, évitez de faire cette balade le week-end, car il y a beaucoup de monde, autant sur le sentier qu’à La Nouvelle.

 

 

Si aujourd’hui, les habitants de Mafate sont ravitaillés par hélicoptère, pendant longtemps, les marchandises étaient acheminées à dos d’homme ou de boeufs. Car, à Mafate, pas de routes donc, mais aussi pas d’hôpital et pas de supermarché. Secours, ravitaillement et même animaux ou urnes électorales arrivent du ciel ! L’hélicoptère sert même à emporter les ordures ménagères hors du cirque.
Dans chaque îlet, se trouve une petite école primaire, parfois ne comportant qu’une seule classe. Le maître doit alors assurer les cours à des enfants de la petite section de maternelle jusqu’au CM2. Pour continuer à suivre leur scolarité, les jeunes Mafatais doivent descendre dans les villes de la côte et se loger dans des internats ou éventuellement dans la famille.
A Mafate, il n’y a pas de réseau électrique, mais chaque maison et chaque gîte possède ses panneaux solaires ou des groupes électrogènes pour s’éclairer et chauffer l’eau .
Même l’acheminement du courrier est particulier à Mafate. Chaque semaine, après avoir été déposé en hélicoptère, le facteur parcourt 100 km, afin de distribuer le courrier aux Mafatais. Il connaît tous les habitants du cirque. Et oui, pas de noms de rue ou de numéro sur les maisons !

 

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Les paroles de la chanson :

La brume dort dans la plaine, le jour se lève à peine.
Quarante kilos de lettres, c’est parti pour des kilomètres.
Mes vieilles pompes, ma casquette, et le cuir de ma musette ;
J’traverse tranquille dans ce monde paisible.
Les sentiers serpentent le cirque, la forêt se vante fort et haut,
D’appartenir à ce décor magique de falaises, de voiles d’eau
On y oublie même le temps, j’en perds un peu sur ma tournée
Les touristes m’arrêtent souvent, juste pour me photographier.

REFRAIN :
J’aime le jaune de mon polo ; moins la pa peur zot y moucate
Pas de moteur, ni même de vélo ; je suis un facteur en savate.
Je n’ai besoin d’aucun numéro ; y a pas de rues, y a pas de boîtes.
Je connais tous les habitants de là-haut ; je suis le facteur de Mafate.

Je connais les ilets par cœur Roche Plate, ilet aux Orangers, ou encore ilet à Malheur ;
Chaque maison, accueil familier,
Je suis un peu le messager, porteur de toutes les nouvelles
Celles qui s’accrochent tout en haut des falaises.

REFRAIN …/…

Fin de carrière, de timbres et de courriers
Déjà quatre fois le tour de la terre, mes mollets sont aussi durs
Que toutes ces années de marche dans la fraîcheur des fougères.
J’ai rangé ma casquette, le soleil de mon polo
J’me souviens du parfum des tamarins
Rien n’est pareil à ce métier, rien n’est aussi beau
Je suis le facteur, je fais partie du tableau.

REFRAIN …/…

J’aime le soleil de mon polo ; je suis un facteur en savate
Je connais tous les habitants de là-haut ; je suis le facteur de Mafate.

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