Des mots d’ici

A la Réunion, il y a des mots qui font tellement partie des habitudes langagières que l’on oublie qu’ils sont inconnus des Français de France ou qu’ils ont, pour eux, un tout autre sens. Alors évidemment lorsqu’au détour d’une conversation avec des métropolitains, l’un de ses mots se glisse dans une phrase, la stupéfaction et l’incompréhension est lisible dans les yeux des interlocuteurs.

Petits exemples :

un GSM : Pour un Français de France, le GSM est une bande de fréquence nécessaire au fonctionnement des téléphones mobiles. A la Réunion un GSM est tout simplement un téléphone mobile. Aussi on entendra plus fréquemment « Tu peux me donner ton numéro de GSM ? » que « Tu peux me donner ton numéro de mobile ? ».

GSM

Voici un GSM !

Petite anecdote : Un jour, en flânant au marché forain, mon mari et moi avons entendu un vendeur qui criait « haricots GSM ». Intrigués, nous nous sommes approchés, histoire de découvrir ces haricots hi-tech. Lorsque nous lui avons demandé pourquoi il appelait ses haricots verts, des haricots GSM, il nous a répondu, le plus sérieusement du monde, que c’était parce que c’étaient des haricots sans fil ! smiley_1270

un gabier : Si, lors d’un voyage en France, un Réunionnais demande où se trouve le gabier le plus proche, il ne risque pas d’être dirigé vers la banque. En effet, en France, le « gabier » est le matelot chargé des voiles d’un navire et non un distributeur d’argent. Avec le temps, à la Réunion, le GAB (Guichet Automatique Bancaire) est devenu gabier.

gabier

Petite spécificité de certains distributeurs de billets à la Réunion, on peut y lire les instructions en créole. Ce qui donne :

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Si ce distributeur affichait simultanément les instructions en français et en créole, sur d’autres il est possible de choisir le français ou le créole, voire l’anglais pour certains gabiers… pardon, distributeurs de billets smiley_1368)

 

une bringelle : A force de voir ce mot écrit sur les panneaux des vendeurs du marché forain, on oublie que ce légume est appelé en français « aubergine », alors forcément quand on dit à des amis zoreils, invités pour le dîner, « je vais préparer une entrée à base de bringelles », ils ne peuvent que vous regarder avec des yeux ronds ! smiley_091

bringelles

sur un étal du marché forain

Mais comment une « aubergine » est-elle devenue une « bringelle », vous demandez-vous ? Et bien tout simplement parce qu’en Inde, les indiens utilisent le mot anglais « brinjal ». Et comme vous le savez, il existe à la Réunion une importante communauté indienne – appelée ici « les malbars » – descendante des engagés arrivés après l’abolition de l’esclavage. Ils ont emmené ce mot avec eux et celui-ci s’est transformé, passant de « brinjal » à « bringelle ». smiley_1205

une pipette : A la Réunion, une pipette n’est pas seulement utilisée en cours de chimie pour prélever des liquides ! On la connaît surtout lorsque l’on a soif, car la pipette (en plastique) est idéale pour boire un granité ou encore une canette de soda. Bref, vous l’aurez compris, une pipette c’est… une paille ! smiley_208

 

Un petit défi pour finir. Trouverez-vous la signification de cette phrase ?

« A soir, je vais vitement à la boutik sinoi pour roder des grains pour le carry, du piment qui poike bien la bouche et une brosse pour démailler les cheveux de ma fille ! » smiley_142

Découverte du cirque de Mafate

Petite balade dans les hauteurs de la Réunion, avec la découverte du cirque de Mafate, situé dans le coeur habité du Parc National de La Réunion (inscrit au patrimoine mondial de l’humanité de l’UNESCO depuis 2010).

Il existe à la Réunion, trois cirques : Le cirque de Cilaos, le cirque de Salazie et celui de Mafate qui sont des caldeiras d’origine volcanique entourant le Piton des Neiges (endormi depuis 12 000 ans). Si aujourd’hui on découvre des crêtes et des vallées façonnées par l’érosion et l’effondrement des cratères, à l’origine, ce massif formait cône gigantesque. Comme on peut le voir sur la carte ci-dessous, Le cirque de Mafate (en vert) se trouve au Nord-Ouest du Piton des Neiges, Salazie au Nord-Est et Cilaos au sud. Ils ont une forme circulaire ou demi-circulaire.

Situé sur les communes de La Possession et de Saint-Paul, le cirque de Mafate est le seul cirque de l’île qui n’est pas accessible en voiture. Les deux seuls moyens de s’y rendre sont : l’hélicoptère ou… nos petits petons ! En effet, une centaine de sentiers (soit, presque 200 km de chemins balisés) permettent d’atteindre les villages (Marla, La Nouvelle, Aurère…). Le dernier recensement faisait état de 800 habitants dans le cirque, répartis dans les dix îlets (ou villages).
Faisant un peu plus de 100 km2 de superficie, Mafate est le second plus grand cirque de l’île, juste après le cirque de Cilaos. Son point culminant est le Gros Morne (environ  2990 m de haut), qui se place juste après le Piton de Neiges. Le cirque de Mafate est traversé par la Rivière des Galets. Côté climat, ce cirque est très humide.

Son nom lui vient d’un ancien chef esclave marron – qui aurait trouvé refuge dans ce cirque – et signifie en malgache, « celui qui tue ». Le cirque de Mafate reste encore de nos jours associé au marronnage (esclaves qui fuyaient les terres de leur maître pour échapper à leur condition). Ces esclaves en fuite (les marrons) furent donc les premiers habitants du cirque. Après l’abolition de l’esclavage, les « petits blancs » ruinés s’installent dans les cirques et dans les hauts à la recherche de terres cultivables. C’est d’ailleurs depuis cette époque qu’ils sont appelés « yab les hauts ». Ce cirque, difficilement accessible, fut le dernier des trois cirques à avoir été peuplé.

Pour ceux qui aimeraient se rendre à Mafate, mieux vaut commencer par la marche qui permet de se rendre à Mafate La Nouvelle, balade que j’ai eu l’occasion de faire, il y a quelques années (mais malheureusement, je n’avais pas pensé à prendre mon appareil photos…).  C’est la randonnée la plus facile. Bien qu’accessible aux enfants et aux petits marcheurs, elle est longue et elle peut être escarpée à certains endroits. De plus, les hauteurs de l’île pouvant vite se couvrir, il faut donc prévoir de partir tôt le matin. Une fois arrivé à La Nouvelle, il est possible de pique-niquer sur place ou de trouver un gîte pour se restaurer. Le retour peut s’effectuer dans la même journée à moins que l’on préfère dormir sur place et repartir le lendemain. Un petit conseil, évitez de faire cette balade le week-end, car il y a beaucoup de monde, autant sur le sentier qu’à La Nouvelle.

 

 

Si aujourd’hui, les habitants de Mafate sont ravitaillés par hélicoptère, pendant longtemps, les marchandises étaient acheminées à dos d’homme ou de boeufs. Car, à Mafate, pas de routes donc, mais aussi pas d’hôpital et pas de supermarché. Secours, ravitaillement et même animaux ou urnes électorales arrivent du ciel ! L’hélicoptère sert même à emporter les ordures ménagères hors du cirque.
Dans chaque îlet, se trouve une petite école primaire, parfois ne comportant qu’une seule classe. Le maître doit alors assurer les cours à des enfants de la petite section de maternelle jusqu’au CM2. Pour continuer à suivre leur scolarité, les jeunes Mafatais doivent descendre dans les villes de la côte et se loger dans des internats ou éventuellement dans la famille.
A Mafate, il n’y a pas de réseau électrique, mais chaque maison et chaque gîte possède ses panneaux solaires ou des groupes électrogènes pour s’éclairer et chauffer l’eau .
Même l’acheminement du courrier est particulier à Mafate. Chaque semaine, après avoir été déposé en hélicoptère, le facteur parcourt 100 km, afin de distribuer le courrier aux Mafatais. Il connaît tous les habitants du cirque. Et oui, pas de noms de rue ou de numéro sur les maisons !

 

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Les paroles de la chanson :

La brume dort dans la plaine, le jour se lève à peine.
Quarante kilos de lettres, c’est parti pour des kilomètres.
Mes vieilles pompes, ma casquette, et le cuir de ma musette ;
J’traverse tranquille dans ce monde paisible.
Les sentiers serpentent le cirque, la forêt se vante fort et haut,
D’appartenir à ce décor magique de falaises, de voiles d’eau
On y oublie même le temps, j’en perds un peu sur ma tournée
Les touristes m’arrêtent souvent, juste pour me photographier.

REFRAIN :
J’aime le jaune de mon polo ; moins la pa peur zot y moucate
Pas de moteur, ni même de vélo ; je suis un facteur en savate.
Je n’ai besoin d’aucun numéro ; y a pas de rues, y a pas de boîtes.
Je connais tous les habitants de là-haut ; je suis le facteur de Mafate.

Je connais les ilets par cœur Roche Plate, ilet aux Orangers, ou encore ilet à Malheur ;
Chaque maison, accueil familier,
Je suis un peu le messager, porteur de toutes les nouvelles
Celles qui s’accrochent tout en haut des falaises.

REFRAIN …/…

Fin de carrière, de timbres et de courriers
Déjà quatre fois le tour de la terre, mes mollets sont aussi durs
Que toutes ces années de marche dans la fraîcheur des fougères.
J’ai rangé ma casquette, le soleil de mon polo
J’me souviens du parfum des tamarins
Rien n’est pareil à ce métier, rien n’est aussi beau
Je suis le facteur, je fais partie du tableau.

REFRAIN …/…

J’aime le soleil de mon polo ; je suis un facteur en savate
Je connais tous les habitants de là-haut ; je suis le facteur de Mafate.

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Procession Tamoule

Un bruit de tambour dans le lointain, me tire de ma lecture… C’est une procession tamoule qui traverse la ville, promenant dans les rues une divinité, qu’accompagnent des danseuses et des pénitents, au corps piqué d’aiguilles d’argent ou à la bouche transpercée par un trident : le « soulon ». Les tambours sacrés ouvrent la procession, suivis par les danseuses puis les croyants et les pénitents. Le char de la divinité, tiré par les croyants, ferme la procession.
Celle-ci perturbe un peu la circulation, mais les automobilistes, compréhensifs et curieux, attendent qu’elle soit passée, pour reprendre leur route.

 

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Dans la procession, un homme porte sur sa tête un cône de fleurs : le Karlon. Ce gros vase de cuivre surmonté d’un cône de feuillages et de colliers de fleurs peut peser de 15 à 20 kg. Les Karlons sont des coiffes qui représentent une divinité précise et à chaque divinité est associée une couleur de fleurs : fleurs rouges pour Karly, blanches pour Marliémen et jaunes pour Pandialee. Le karlon sera porté à tête d’homme tout le long de la procession. Le pénitent a le poids moral, la responsabilité de porter l’énergie de la divinité.
Au mois de mai, c’est la déesse Marliémen (ou Mariamen) qui est célébrée. Cette déesse protectrice, garante de la santé est symbolisée par la couleur blanche. Des offrandes strictement végétariennes lui sont faites.

8 mai 1945

Le 8 mai 1945, l’Allemagne capitulait, mettant fin à la seconde guerre mondiale en Europe.
A cette date, la France célèbre la fin des combats en Europe contre l’Allemagne nazie et la victoire des alliés sur le IIIème Reich.
En 2015, la France commémore le 70ème anniversaire de la victoire des alliés.

Le 8 mai est commémoré dans chaque commune française et la cérémonie est la même partout. Elle s’inspire d’ailleurs beaucoup de celle du 11 novembre : dépôt de gerbe, remise de décorations, sonnerie aux morts, ravivage de la flamme…

cimetière militaire Saint-Denis

A Paris, le président passe en revue les troupes sur la place de l’Étoile, dépose une gerbe devant le monument aux morts et ravive la flamme du tombeau du soldat inconnu.

La seconde guerre mondiale en quelques chiffres

(ces chiffres ne sont que des estimations, car il n’a pas été possible de chiffrer avec exactitude le nombres de victimes de cette guerre)

* 6 années de guerre : 1939 à 1945.
* Entre 50 et 80 millions de victimes dans le monde (civils et militaires confondus).
* 36 millions de victimes en Europe (civils et militaires confondus).
* Plus de 600 000 victimes en France (civils et militaires confondus).
* Le nombre de civils morts (évalué entre 40 et 55 millions) est plus important que le nombre de militaires tués (évalué entre 22 et 25 millions).
* Entre 4 et 5 millions de juifs ont trouvé la mort lors de la Shoah, dont la moitié dans les camps de concentration.
* La Réunion participe à l’effort de guerre en envoyant 3 382 mobilisés.
* 51 Réunionnaises rejoignent les forces de la France libre en 1943. Elles seront conductrices, secrétaires, assistantes sociales, infirmières, interprètes, téléphonistes, standardistes ou planton.
* La Réunion connaît deux années de blocus.

La seconde guerre mondiale en quelques dates clefs

1939

* 23 août 1939 : Signature du pacte de non agression entre l’Allemagne nazie et l’URSS communiste
* 1er septembre 1939 : Invasion de la Pologne par l’Allemagne.
* 3 septembre 1939 : La France et l’Angleterre déclarent la guerre à l’Allemagne.
* 17 septembre 1939 : L’URSS envahit la Pologne. Le pays est partagé entre l’Allemagne et l’URSS.

1940

* 10 mai 1940 : Invasion de la Belgique, des Pays-Bas et de la France par l’Allemagne.
* 22 mai 1940 : Signature du pacte d’acier entre l’Allemagne et l’Italie.
* 28 mai 1940 : Capitulation de la Belgique. Le roi Léopold III se fait prisonnier de guerre.
* 10 juin 1940 : L’Italie déclare la guerre à la France et à l’Angleterre.
* 14 juin 1940 : La Werhmacht défile à Paris.
* 17 juin 1940 : Le Maréchal Pétain demande l’armistice.
* 18 juin 1940 : Le Général de Gaulle lance un appel à la radio, sur la BBC, depuis Londres où il est réfugié, refusant l’armistice française. Il devient le chef de la résistance française et bénéficie du soutien du Premier Ministre W.Churchill.
* 22 juin 1940 : Signature de l’armistice franco-allemande par le Maréchal Pétain à Rethondes.
* 25 juin 1940 : La France se retrouve coupée en deux : au Nord, la zone occupée par les Allemands et au Sud, la « zone libre » placée sous le gouvernement de Vichy du Maréchal Pétain, qui accepte de collaborer avec les nazis.

La France sous l'occupation

La France sous l’occupation

* 10 juillet 1940 : Le Maréchal Pétain obtient les pleins pouvoirs.
* 27 septembre 1940 : Signature du pacte d’alliance, à Berlin, entre l’Allemagne, l’Italie et le Japon. C’est l’alliance de l’Axe.

1941

* 22 juin 1941 : Déclenchement de l’opération Barbarossa : L’Allemagne viole le pacte de non agression et attaque l’URSS. La guerre durera de nombreux mois sur le front russe.
* 7 décembre 1941 : Attaque aéronavale japonaise contre la flotte américaine à Pearl Harbor dans les îles Hawaï.
* 8 décembre 1941 : Les Etats-Unis entrent en guerre aux côtés du Royaume-Uni et déclarent la guerre au Japon (allié de l’Allemagne et de l’Italie).
* 11 décembre 1941 : Les Etats-Unis entrent en guerre contre l’Allemagne.

1942

* 20 janvier 1942 : Conférence de Wannsee, qui fixe le programme nazi d’extermination des Juifs d’Europe : la « solution finale ».
* 16 juillet 1942 : Rafle du Vél d’hiv (vélodrome d’hiver) à Paris. 13 152 Juifs sont arrêtés et déportés à Auschwitz-Birkenau : 4 115 enfants, 5 919 femmes et 3 118 hommes.
* 27 novembre 1942 : En France, la ligne de démarcation est franchie par l’armée allemande, qui fonce sur Toulon pour s’emparer de la flotte française (qui sera sabordée).

1943

* 2 février 1943 : Victoire des Soviétiques à Stalingrad, les Allemands capitulent.
* 3 juillet 1943 : Offensive générale de l’Armée Rouge contre l’Allemagne.
* 10 juillet 1943 : L’armée américaine débarque en Sicile puis en Calabre.
* 25 juillet 1943 : Mussolini est renversé.
* 8 septembre 1943 : L’Italie capitule.

1944

* 6 juin 1944 : Débarquement allié en Normandie (soldats britanniques, américains, canadiens et résistants français). C’est l’opération Overlord.

débarquement à Omaha Beach

Débarquement des alliés à Omaha Beach

Débarquement de Normandie juin 1944

Débarquement de Normandie juin 1944

* 15 août 1944 : Débarquement allié en Provence (Sud de la France).
* 19 août 1944 : Soulèvement de la population parisienne à l’approche des alliés.
* 25 août 1944 : Libération de Paris par les alliés.
* 4 septembre 1944 : Libération de Bruxelles par les alliés.
* 16 décembre 1944 : Début de l’offensive allemande des Ardennes.

1945

* 27 janvier 1945
 : Les Soviétiques libèrent le camp d’Auschwitz-Birkenau.

Entrée du camps de concentration d'Auschwitz Birkenau

Entrée du camps de concentration d’Auschwitz-Birkenau où est écrite la phrase « le travail rend libre » !

prisonniers d'un camp de concentration

Prisonniers d’un camp de concentration

* Février 1945 : L’Allemagne est envahie à l’Est et à l’Ouest.
* 4 au 11 février 1945 : Conférence de Yalta. Roosevelt, Churchill et Staline se partagent l’Allemagne en zones d’occupation.

Conférence de Yalta

Conférence de Yalta

* 25 avril 1945 : Les Américains et les Soviétiques font la jonction sur l’Elbe.
* 30 avril 1945 : Entrée des Soviétiques à Berlin. La capitale allemande est occupée. Suicide d’Adolf Hitler.
* 7 mai 1945 : Signature de la reddition de l’armée allemande, à 2 heures 41, à Reims, dans une salle du Collège Technique et Moderne où se trouve le siège du quartier général des forces alliées. Sont présents des généraux américains (dont Eisenhower), un général français, un maréchal allemand et un général soviétique.
* 8 mai 1945 : Cessation des combats à 23 heures 01. Capitulation sans condition du IIIème Reich à Berlin.
* 17 juillet au 2 août 1945 : Conférence de Potsdam. Truman, Churchill et Staline divisent l’Allemagne en quatre zones d’occupation. Le IIIème Reich est démantelé.

partition de l'Allemagne après la conférence de Potsdam

Partition de l’Allemagne après la conférence de Potsdam

* 6 août 1945 : Bombe atomique sur Hiroshima lancée par les Etats-Unis.
* 8 août 1945 : Entrée en guerre de l’URSS contre le Japon.
* 9 août 1945 : Bombe atomique sur Nagasaki lancée par les Etats-Unis.
* 2 septembre 1945 : Capitulation officielle du Japon. Fin de la seconde guerre mondiale.

L’île de la Réunion dans la seconde guerre mondiale

* 3 septembre 1939 : La mobilisation générale est décrétée. 15 000 à 20 000 mobilisables se présentent spontanément à la caserne Lambert. Incapable de les nourrir, de les loger, de les armer et de les envoyer sur le front, la colonie n’en garde qu’un millier et renvoie les autres dans leur foyer.
* 9 septembre 1939 : Un millier d’hommes embarque pour la France. Mais les conditions de vie sur le navire sont dures. 9 hommes perdront la vie durant le voyage et 147 devront être hospitalisés dès leur arrivée à Marseille.

* 26 février 1940 : Un nouveau Gouverneur, Pierre-Emile Aubert, arrive sur l’île.
* 25 avril 1940 : Un second contingent de 800 hommes quitte l’île pour la France.
* 5 mai 1940 : Un troisième contingent de 1200 hommes quitte l’île pour la France.
* 17 juin 1940 : Un dernier contingent de 350 hommes quitte l’île pour la France.
* 23 juin 1940 : La Réunion apprend la signature de l’armistice. Le Gouverneur décide de se ranger du côté des signataires de l’armistice, allant à l’encontre de l’opinion de la majorité des Réunionnais.
* 26 juin 1940 : le Gouverneur fait dresser un état des lieux des réserves alimentaires. Les stocks de riz sont estimés à 8 mois et ceux de farine à 6 mois.
* 29 juin 1940 : Le Gouverneur impose aux notables de l’île, l’obéissance au gouvernement du Maréchal Pétain.
* 13 août 1940 : Instauration de la loi martiale.
* 29 novembre 1940 : Un arrêté interdit la réception d’émissions radiophoniques britanniques dans les lieux publics. Le non respect de cet arrêté conduit à des sanctions financières. Les adversaires au régime sont réduits au silence et les médias sont censurés.

* 28 février 1941 : Le conseil municipal de Saint-Denis rebaptise la place du Barachois : « place du Maréchal Pétain ».
* Juillet 1941 : Les conditions de vie de la population se dégradent, la nourriture commence à manquer, la surveillance policière se durcit et les répressions se multiplient.
* 15 août 1941 : Pour circuler, les véhicules à moteur doivent posséder un laisser passer.
* 2 septembre 1941 : Rationnement des réserves de riz et de maïs. Mise en place de tickets et de cartes alimentaires. Le marché noir et le système D se développent.
* septembre 1941 : Pour pallier à la pénurie, le Gouverneur fait arracher 9 000 hectares de cannes à sucre et de géranium pour y développer l’agriculture vivrière (maïs, arachide, ricin, légumes secs…)
* 11 novembre 1941 : Un arrêté interdit la réception d’émissions radiophoniques britanniques dans les lieux publics et privés. Le non respect de cet arrêté conduit à des peines d’emprisonnement pouvant aller de 6 jours à 2 ans.
* Durant l’année 1941 : création de la Garde du Maréchal Pétain à Saint-Denis. Parallèlement, les opposants au gouvernement de Vichy se manifestent par des tracts, des réunions, des affiches…

* 12 février 1942 : La pénurie s’intensifie. En plus du riz et du maïs, le savon, le café, le saindoux, les huiles comestibles sont rationnés.
* 15 juin 1942 : A son tour, le sel est rationné.
* 18 juin 1942 : les rations alimentaires sont divisées par deux.
* 28 et 29 novembre 1942 : Un torpilleur des Forces navales françaises libres (FNFL) accoste à Saint-Denis. Les fusiliers-marins ne rencontrant pas de résistance de la part de la population, s’emparent du Palais du Gouverneur. Nomination du nouveau gouverneur, André Capagorri, par le Général de Gaulle.
* 6 octobre 1942 : L’ancien gouverneur, Pierre-Emile Aubert, se réfugie à Hell-Bourg, un village situé dans le cirque de Salazie.
* 30 novembre 1942 : L’ancien gouverneur se rend, face à la menace de bombardement des usines sucrières appartenant à des pétainistes. La Réunion est libérée.

* 1943 : La Réunion se rallie à la France combattante à la grande satisfaction de la population. L’île meurt de faim. Le gouverneur demande l’envoi d’urgence de plusieurs milliers de tonnes de riz, maïs et haricots.
* 15 janvier 1943 : Le pain est rationné.
* 3 février 1943 : le Gouverneur lève l’état de siège.
* 15 mars 1943 : Une ordonnance rétablit la légalité républicaine.
* 20 avril 1943 : Toutes les condamnations prononcées par l’ancien gouverneur sont annulées.

Le 8 mai, une date qui a eu du mal à s’imposer

Le 20 mars 1953, le 8 mai est déclaré jour de commémoration et jour férié en France. Quelques années plus tard, dans un décret du 11 avril 1959, le Général de Gaulle supprime le caractère férié de ce jour et la commémoration est fixée au deuxième dimanche de mai.
En 1968, La commémoration est de nouveau fixée au 8 mai, mais ce jour reste travaillé.
En 1975, le président Valéry Giscard d’Estaing décide de supprimer la commémoration de la victoire des alliés sur l’Allemagne nazie, dans une volonté de réconciliation franco-allemande, et la remplace par une « journée de l’Europe ».
A la demande du président François Mitterand, la loi du 23 septembre 1981 rétablie le 8 mai. Depuis ce jour, le 8 mai est un jour de commémoration et un jour férié.

Victoire des USA à Iwo Jima

Victoire des USA à Iwo Jima

 

Rien à voir avec le début de cet article, mais je tenais quand même à marquer le coup… Tadam !!!

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Et voilà, j’y suis ! C’est le centième article publié sur mon blog !

Quelques expressions françaises avec « cent » :

* Faire les quatre cents coups : Faire beaucoup d’excès, toutes les bêtises possibles, vivre de façon désordonnée sans respecter les convenances et la morale.
* Faire les cent pas : attendre longtemps en marchant. Faire des allées et venues, ou marcher en rond, par énervement, impatience ou sans but précis.
* Etre d’accord à cent pour cent : être entièrement d’accord.
* En un mot comme en cent : en résumé.
* Attendre cent sept ans : attendre très longtemps.
* Etre à cent lieues de penser cela : être très loin de penser cela.
* (Ne pas) gagner des mille et des cents : (ne pas) gagner beaucoup.
* Je te le donne en cent : je te l’annonce, car il y a peu de chances (une sur cent) pour que tu trouves la réponse.
* Il y a cent à parier : c’est plus que probable.

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Bonne fête maman !

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Chaque année, à la même période, les petits Français remercient leur maman pour tout l’amour, l’attention et la protection qu’elle leur donne chaque jour, par un petit poème, une carte, un cadeau fait maison ou encore un bouquet de fleurs. Bien évidemment, les petits Réunionnais n’échappent pas à la règle.
Et dans les classes, les petites mains s’activent pour terminer à temps le cadeau imaginé par le maître ou la maîtresse.


Les magasins aussi proposent de multiples idées cadeaux : parfums, bijoux, foulards, chocolats, sans oublier l’indétrônable bouquet spécialement composé pour l’occasion.
Souvent décriée comme étant devenue une fête purement commerciale, la fête des mères avait pourtant un tout autre objectif lors de son instauration.
Petit retour en arrière pour découvrir l’histoire de cette tradition, très ancienne, qui a traversé les siècles.

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Origine de la fête des mères

La fête des mères remonte à l’antiquité. Ce sont les grecs et les romains qui instaurent cette journée où des cérémonies sont données en l’honneur de Rhéa et Cybèle, les mères de tous les Dieux. Cette coutume a disparu avec l’apparition de la religion catholique, car considérée comme païenne.

En 1806, Napoléon évoque la création d’une fête des mères et de la famille qui serait fêtée au printemps et dont le but était d’honorer les mères de familles nombreuses.

En 1897, afin de lutter contre la dépopulation et de mettre en avant l’importance de la fécondité et les vertus de la famille, l’Alliance Nationale contre la dépopulation lance l’idée d’instaurer la fête des enfants.

Le 10 juin 1906, l’Isère met les mamans à l’honneur en mettant en place la première célébration de la fête des mères. Les plus méritantes sont récompensées et des défilés sont organisés dans les rues décorées.

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Le 16 juin 1918, à l’initiative du colonel Croix-Laval, se déroule, à Lyon, la première journée des mères en hommage à toutes les femmes ayant perdu un fils ou un mari dans les tranchées.

Le 20 avril 1926, a lieu la première cérémonie officielle nationale de la journée des mères. Les mères de familles nombreuses, vertueuses et courageuses sont célébrées et reçoivent la « médaille de la famille française ».

En 1929, cette fête a surtout pour but de favoriser la natalité dans le cadre de la politique familiale.

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Le 25 mai 1941, le Maréchal Pétain officialise la journée nationale des mères et l’inscrit au calendrier. Son objectif est de repeupler la France, qui souffre des pertes humaines dues à la seconde guerre mondiale, en mettant en avant le rôle de la femme au foyer et l’importance de la famille, valeur essentielle pour la France, aux yeux du Maréchal Pétain. Le gouvernement de Vichy veut ainsi que toutes les mères soient honorées à l’occasion d’une fête familiale, laissée à la charge des enfants eux-mêmes et dont les activités manuelles devaient être encadrées par les maîtres d’école. Et c’est ainsi que les célèbres colliers de nouilles peintes à la gouache et les bouquets de fleurs de papier crépon virent le jour !!!! Sans oublier le petit poème – certes un peu mièvre – appris par coeur et récité avec application !

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Ainsi, si le Maréchal Pétain a bien instauré la journée des mères dans le calendrier en 1941, ce n’est pas lui qui est à l’origine de cette fête, contrairement à ce qu’affirment les détracteurs de la fête des mères, car la loi n’a en effet été adoptée qu’après la seconde guerre mondiale.

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Le 24 mai 1950, le président Vincent Auriol signe un texte de loi qui instaure la fête des mères et la fixe au dernier dimanche de mai (sauf si cette date coïncide avec la Pentecôte, auquel cas la fête des mères est alors repoussée au premier dimanche de juin). Et voilà pourquoi aujourd’hui, dimanche 31 mai, les Français, petits et grands, disent tous en chœur : « Bonne fête maman ! »

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Chaque année, à la période de la fête des mères, une grande fleur jaune fleurit sur les bords des chemins réunionnais. Cette fleur, ressemblant à une grande marguerite, est originaire du Mexique, d’où son nom commun de Tournesol Mexicain. Ces grands buissons (pouvant atteindre trois mètres de haut) ne se couvrent de grandes fleurs jaunes qu’au mois de mai, ce qui leur a valu d’être surnommés par les Réunionnais « fleur fête des mères ». Les scientifiques, quand à eux, connaissent cette plante sous le nom de Tithonia diversifolia.

fleur fête des mères

Quelques expressions avec « maman » ou « mère » :

En créole réunionnais :

* In monmon, bibron la zhamé fini (Avec une maman, le biberon n’est jamais fini) : L’amour d’une mère est sans limite.

En français :

* Être fourré dans les jupons de sa mère / sous les jupes de sa mère : enfant qui a toujours besoin d’être protégé par sa mère et qui la sollicite pour un oui ou un non.
* Mère courage : femme qui se bat pour des causes difficiles.

Quand le Letchi fait de la métaphysique

logo letchi

Voici le Letchi (non, je ne vais pas vous reparler du fruit, symbole pour tout réunionnais qui se respecte, des fêtes de fin d’année), blogueur et podcaster fou qui explique son île ainsi que les us et coutumes des Réunionnais, dans de courtes vidéos sarcastiques toujours très amusantes.
Il présente son blog comme le lieu où (je le cite) «  vous pouvez voir les délires d’un jeune réunionnais à l’humour douteux et foireux. Il y parle de son île, de ses envies, de ses rares passions, de son vécu mais surtout des idées folles qui lui passent par la tête. La métaphysique du Letchi décortique ainsi l’esprit tordu d’un habitant de La Réunion d’aujourd’hui… même si cela doit faire sortir le pire ! »
Lorsque je l’ai découvert, il y a seulement quelques mois, je n’avais pas pu résister à l’envie d’intégrer sa vidéo sur le créole réunionnais à ma page « le créole à la Réunion« . Depuis, j’ai visionné quasiment toutes ses vidéos. Quant à ma fille, je crois qu’elle les a TOUTES vues ! Quand je l’entends rire, toute seule dans sa chambre, je peux être sûre qu’elle regarde une vidéo du Letchi !
Bref, vous l’avez compris, le Letchi, ma fille et moi, on L’ADORE !!!

 

fleche_127Vous pouvez retrouver toutes ses vidéos sur sa page youtube :

letchi amer

fleche_127… ainsi que sur son blog :

blog letchi amer

« Qui suis-je ? D’où je viens ? Qu’est ce que je fais ? Des questions qui doivent trotter dans la tête du lecteur qui arrive sur cette page, je vais essayer d’y répondre. »

fleche_127Quelques photos du Letchi sur instagram :

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 « Ma vie secrète avec des gâteaux, des livres, une peluche et des LEGO. »

fleche_127 Et toutes les dernières nouvelles du Letchi sur sa page Facebook :

gletchi

« Blogueur réunionnais à l’humour noir et foireux, sarcastique chronique faisant des vidéos sur le quotidien de l’île. »

fleche_127… et Twitter (ouf ! Je crois que j’ai fait le tour !) :

leletchi

« Réunionnais perturbé et sarcastique faisant des vidéos pour exorciser sa folie. »

fleche_127Et pour en savoir plus sur le Letchi, voici deux interviews à lire, ici et !

 

Bon visionnage !