L’ananas Victoria de la Réunion est un petit ananas très parfumé, à la chair savoureuse et juteuse dont les saveurs sucrées et acides s’équilibrent à merveille. Si sa peau est orangée, sa chair est d’un jaune très vif.
Plus petit que les autres variétés d’ananas, il ne dépasse pas 11, 4 cm de haut pour un tour de taille… pardon… je voulais dire, un diamètre de 8,8 cm.
Il a été introduit sur l’île en 1668 et doit son nom au fait que la reine Victoria appréciait particulièrement ce fruit.
Bien que l’on en trouve toute l’année, l’essentiel de la récolte se fait de décembre à janvier, durant la saison chaude. Il est cueilli seulement lorsqu’il arrive à maturité car s’il est récolté avant, il ne murit plus. L’ananas Victoria peut être cultivé sur le littoral, sur des terres irriguées, afin de pouvoir être récolté durant la saison fraîche.
Au fait, l’ananas ne pousse pas sur des arbres ! C’est une plante herbacée avec de longues feuilles dentées. Je préfère le préciser, car des collègues zoreils nouvellement arrivés sur l’île, cherchaient un « ananassier » à planter dans leur jardin !!! Véridique !!!
En 2006, il a obtenu le Label Rouge et il est le seul ananas au monde à avoir ce label, ce qui permet de le distinguer des ananas Victoria produits à l’île Maurice.
Riche en vitamines et en fibres, il est un allié contre les digestions difficiles grâce à la Broméline, une enzyme, contenue dans sa chair.
Personnellement j’aime marier sa saveur sucrée avec des saveurs salées : Coupé en morceaux et sauté à la poêle, il accompagne le poisson ou le poulet. Toujours en morceaux, mais cette fois cru, il rejoint une belle salade frisée agrémentée de petits bouts de fromage de chèvre « péi ».
L’ananas Victoria de la Réunion en quelques chiffres :
* 150 producteurs
* 250 hectares ( avec trois zones principales de culture : l’Est, le Sud et l’Ouest de l’île)
* 30 à 40 tonnes / habitants de rendement
Une petite recette à présent
Gâteau à l’ananas Victoria, au rhum vieux et à la vanille Bourbon
Ingrédients
* 1 petit ananas Victoria (ou à peu près 150 gr d’ananas épluché)
* 3 oeufs
* 1 gousse de vanille Bourbon
* 150 grammes de beurre salé
* 160 grammes de farine
* 170 grammes de sucre roux
* 1 cuillère à café de levure
* 3 cuillères à soupe de rhum vieux traditionnel
Déroulement
* Préchauffer le four à 180° (thermostat 6)
* Eplucher l’ananas Victoria en veillant à bien enlever tous les « yeux » (c’est comme cela que l’on appelle les petits ronds marrons qui restent après l’épluchage du fruit).
* Couper l’ananas en tranches puis en morceaux (ni trop petits, ni trop gros !!!), même le « coeur », plus tendre chez l’ananas Victoria que dans d’autres variétés.
* Faire macérer les morceaux dans le rhum.
* Pendant ce temps, dans un saladier, fouetter les oeufs et le sucre roux.
* Rajouter la farine et la levure.
* Faire fondre le beurre et le rajouter à la pâte en mélangeant bien pour obtenir une pâte lisse, sans grumeaux.
* Couper la gousse de vanille en deux et à l’aide d’un couteau, gratter l’intérieur pour garder les petites graines.
* Rajouter la vanille à la pâte et bien mélanger.
* A l’aide d’une passoire, égoutter les morceaux d’ananas et garder de côté le rhum dans lequel le fruit a macéré.
* Mixer la moitié des morceaux et mélanger la purée obtenue à la pâte.
* Rajouter les morceaux non mixés et mélanger doucement.
* Verser la pâte dans un moule chemisé (beurré et fariné).
* Faire cuire 45 minutes.
* A la sortie du four, arroser avec un peu du rhum dans lequel l’ananas a macéré (ne pas en mettre trop – 1 cuillère à soupe, grand maximum – car le gâteau serait alors trop imbibé et deviendrait friable)
* Laisser refroidir avant de déguster.
Conseils:
* Si votre ananas Victoria est gros (comme le mien que l’on peut voir sur la photo), ne soyez pas tenté de l’utiliser en entier. En effet, ce fruit, incorporé en trop grande quantité, empêche une bonne levée de la pâte. N’en prenez que la moitié (ou à peu près 150 gr, une fois épluché) pour réaliser la recette et dégustez l’autre moitié telle quelle ou en jus frais !
* Lors de la préparation de l’ananas, il est important de bien retirer les yeux, car ceux-ci donnent de l’amertume au fruit.
* Si vous n’avez pas de gousse de vanille, mais seulement de l’extrait de vanille, versez-en une cuillère dans le rhum où macèrent les morceaux d’ananas.
BON APPETIT !
Petite vidéo pour découvrir la technique d’épluchage de l’ananas :
En rangeant ma bibliothèque, je suis (re)tombée sur deux bandes dessinées et j’ai eu envie de vous les faire découvrir.
Ces deux albums de Sebass (éditions Orphie) mélangent le français et le créole et décrivent avec humour le choc culturel auquel sont confrontés les zoreils fraîchement débarqués à la Réunion : coutumes locales, croyances, langue… tout y passe et les rires sont garantis.
Le premier tome, « Goyave de France », raconte les déboires d’un zoreil, Pierre Gastro – venu chercher sous les tropiques réunionnais, le soleil, un cadre de vie exotique – et sa rencontre avec un yab, Giovany Gronbert – qui sait prendre la vie du bon côté. Il y a aussi Mélanie Samypoullé, une jolie malbaraise dont Pierre tombe amoureux. Evidemment des quiproquos dus à la différence culturelle et de langue se succèdent pour notre plus grand plaisir.
A la fin de l’album, un petit glossaire aide à comprendre les dialogues et l’auteur nous offre, la recette du cabri massalé.
Dans le second tome, « Goyave 2 France », Ce sont les parents de Pierre Gastro qui viennent découvrir la Réunion, en pleine crise du chikungunya, emmenant avec eux les stéréotypes et les préjugés qu’ont les métropolitains sur la Réunion. Si le père est tout de suite séduit par la belle Mélanie et les rhums arrangés, la mère, quant à elle, critique tout ce qu’elle croise. Giovani est toujours présent, pour notre plus grand bonheur, et Pierre découvre les joies de la paternité.
A la fin de l’album, il n’y a plus de glossaire, mais la traduction en français de toutes les bulles écrites en créole. C’est une bonne idée, car cela permet à ceux qui ne comprennent pas le créole de beaucoup mieux comprendre la bande dessinée qu’un simple glossaire. Et encore une fois, l’auteur nous offre en bonus, une recette locale : le civet coq.
Mais pourquoi ce titre ?
« goyave de France » est une expression créole qui est employée pour se moquer de tout ce qui vient de France et qui a la réputation d’être de meilleure qualité que les produits locaux.
Chaque jour, ce sont près de 60 000 véhicules qui empruntent la route du littoral (ou route de la Corniche, car elle passe au pied de falaises hautes de 200 mètres). Cette route nationale est stratégique car elle relie le port de commerce au chef lieu de l’île et à son aéroport.
Lors de sa construction en 1976, six fois moins de véhicules l’empruntaient chaque jour. Conséquences aujourd’hui ? Véhicule en panne et accident provoquent de monstrueux bouchons. Mais même sans cela, les usagers qui se rendent à leur travail, chaque matin, doivent subir les inévitables embouteillages à l’entrée de Saint-Denis.
Mais cette quatre voies a une autre particularité… elle est dangereuse : chutes de pierres de la falaise (en mars 2006, une masse de 35 000 m3 de roches s’effondre sur la route, causant deux morts et la fermeture de la route durant 1 mois), forte houle qui arrose copieusement les voitures rendant la visibilité nulle ou encore falaise transformée en cascade lors d’épisodes de fortes pluies.
Chute d’un pan de falaise en mars 2006. source photo : Préfecture de la Réunion
Lors du passage d’un cyclone à proximité de nos côtes, des vagues s’abattent sur les véhicules qui empruntent la route en Corniche. Source photo : Reunionhit
Lors des épisodes de fortes pluies, la falaise entière se transforme en cascade. Impressionnant pour les automobilistes !
Tous ces aléas entraînent alors le basculement de la route ( la 2×2 voies se transforme en 2+1 voies – ce qui est le cas en moyenne 64 fois par an – entraînant des embouteillages au pied des falaises ) ou sa fermeture, obligeant les usagers à emprunter la route de la Montagne, beaucoup plus longue, plus étroite et tout aussi dangereuse (risques de chutes de pierres).
De plus, la route en Corniche est une voie qui coûte très chère en sécurisation (pose de filets sur la falaise, dynamitage des blocs menaçant de tomber…) et en entretien (réparations des dégâts causés par la houle et les chutes de pierre)
Filets à flanc de falaise permettant (soi-disant) de canaliser les chutes de pierres. Source photo : mi aim a ou
Basculement de la route de la corniche en 2+1 voies. Un inévitable embouteillage se créé dans le « canal bichique ». Pas rassurant d’être coincé au pied d’une falaise instable ! Source photo : IPR
La Route de la Corniche… ou la route de la peur, comme le chantait si bien Michel Admette :
Aussi, pour mettre fin à toutes ces galères, plusieurs propositions avaient été avancées, comme la création du Tram-Train (rame de quarante mètres de long pouvant transporter jusqu’à 250 passagers). Après de nombreuses (et coûteuses) études qui avaient permis d’en définir les différentes options possibles, le projet du Tram-Train fut finalement abandonné en 2010, par la nouvelle majorité du Conseil Régional.
La solution qui a été choisie consiste en l’abandon de l’actuelle route du littoral au profit de la Nouvelle Route du Littoral (NRL), combinaison de viaducs en mer et de digues. En étant plus éloignée de la falaise, cette voie devrait permettre d’assurer la sécurité des usagers, en leur évitant les innombrables, et mortelles, chutes de pierres. Construite sur pilotis, elle sera conçue pour résister à des rafales de vent de 150 km/h et des vagues de 10 m.
Cette route, longue de 12, 5 km, se composera d’une 2×3 voies (dont une voie pour le futur Transport en Commun en Site Propre (TCSP), d’une bande d’arrêt d’urgence, de voies cyclistes. La vitesse sera limitée à 90 km/h et aucun péage ne devrait être ajouté. La NRL devrait être mise en service en 2019 / 2020.
Mais même si cette route ne possédera pas de péages, cela ne signifie pas pour autant qu’elle sera gratuite pour les usagers. En effet, au vu du montant total des travaux que nécessite cette Nouvelle Route du Littoral (1,66 milliards d’euros au total financés par l’Etat et l’Europe, ce qui fait à peu près 133 millions d’euros le kilomètre de route !), du dépassement, estimé à 600 millions d’euros, dû à l’augmentation des prix du BTP et d’inévitables dépenses imprévues, la facture finale risque d’être lourde… très lourde même. Le collectif « Non à la Nouvelle Route du Littoral » estime que le budget avoisinerait les 3 milliards d’euros. Et qui devra mettre la main à la poche afin de financer ce dépassement ? Le contribuable réunionnais ? Encore !
Répartition du financement de la nouvelle route du littoral ( pour un budget estimé à 1,6 milliard d’euros.) Source : Le Figaro
Et oui… construire une route en mer, de Saint-Denis à la Possession, dans une zone où sévissent les cyclones, nécessite de bâtir un ouvrage capable de résister à la houle cyclonique… Et cela coûte cher… Très cher… La Réunion doit-elle vraiment se targuer de bâtir la route la plus chère de France au kilomètre ?
Mais cette Nouvelle Route du Littoral ne fait pas l’unanimité chez les Réunionnais, loin de là. De plus en plus de voix s’élèvent contre ce projet pharaonique et de nombreuses interrogations surgissent :
* Pourquoi, à l’heure où l’on parle de transition énergétique, avoir préféré ce projet dédié au tout automobile ? (rappelons que l’un des principaux objectifs de la loi de transition énergétique est : « donner la priorité aux transports propres »)
* Peut-on vraiment être en sécurité sur une digue située à 30 mètres au-dessus de l’Océan Indien ? Cet ouvrage résistera-t-il vraiment aux cyclones ? A l’érosion de la mer ?
* Quels sites naturels de l’île fourniront les millions de tonnes de matériaux nécessaires au projet ? Et quel sera le coût et l’impact environnemental d’une telle extraction ?
* Quel sera l’impact sur les fonds marins de la construction de ces digues ?
photomontage
Et en ce moment, c’est bien cette dernière question qui est au coeur de la tourmente. Car l’impact sur les fonds marins a déjà bien eu lieu, alors que le chantier ne fait que commencer !
Et le premier a être menacé de destruction est une magnifique formation corallienne – « le Récif des Lataniers » – décrite par les scientifiques comme présentant un intérêt écologique majeur car réunissant toutes les caractéristiques d’un lagon en formation. Ce récif s’étend sur près de 250 mètres, le long de la côte, et jusqu’à environ 80 mètres du bord, par une profondeur variant entre 2 et 6 mètres. Il est constitué d’une grande variétés de coraux dont certains atteignent 4 à 5 mètres de haut.
Récif des Lataniers Source photo : Réunion Orange
Et pourtant dans un avis du 22 octobre 2009, l’Autorité Environnementale (Ministère de l’Ecologie), avait rappelé la nécessité de sauvegarder ce site : « Il est impératif que la préservation des milieux naturels fragiles et en particulier que le banc de corail (Banc des Lataniers) identifié dans la baie soit sauvegardé ».
Récif des Lataniers Source photo : IPR
Les bâches tendues, censées protéger le récif du chantier, se révèlent inefficaces et dangereuses. Comment, en effet, pourraient-elles empêcher les boues – qui seront générées par les 10 millions de tonnes de matériaux nécessaires à la construction de l’échangeur de la Possession – de recouvrir le récif, alors que la houle s’est chargée de les décrocher ? Car ces bâches, qui auraient dû être enlevées à chaque fois qu’une forte houle menaçait la côte (et qui ne l’ont pas été !!), flottent entre deux eaux et s’entremêlent aux coraux, brisant les fragiles constructions des polypes.
Des bâches décrochées. Source photo : Réunion Orange
Autre menace, les tétrapodes censés protéger le chantier de la houle, mais que celle-ci fait lentement glisser vers le banc, écrasant inexorablement les coraux.
Les tétrapodes menacent le récif. Source photo : Surfrider
Et que penser de cette couche de sédiments, générée par le chantier, qui s’amoncelle, recouvrant les coraux et les tuant ?
Et dire qu’un avis défavorable avait été émis par les 22 spécialistes du Conseil Scientifique Régional du Patrimoine Naturel (CSRPN) de La Réunion avant même le début du chantier !
Petit cours de SVT (Sciences de la Vie et de la Terre)…
On ne trouve les coraux que dans les mers chaudes du globe, celles situées dans les zones intertropicales. Les récifs coralliens couvrent environ 284 000 km2, soit 15 % de la surface des fonds de 0 à 30 m de l’océan mondial.
Répartition mondiale des principaux récifs. source image : Base de connaissances sur les coraux des Mascareignes (Université de la Réunion)
Les coraux ont besoin de certaines conditions pour se développer : lumière, salinité, température de l’eau, qualité du substrat, courants, qualité des eaux, présence de nutriments.
source image : IRD
Si ces facteurs environnementaux ne sont pas réunis, les coraux ne peuvent se développer (comme c’est le cas à proximité des deltas du Gange ou de l’Amazone où le taux de salinité de l’eau est insuffisant). Et une modification d’un de ces facteurs peut entraîner la mort des coraux.
La reproduction de ces animaux (et oui, les coraux ne sont ni des végétaux ni des minéraux, mais des animaux) varie selon l’espèce. Certaines ont une reproduction sexuée alors que d’autres ont une reproduction asexuée par bourgeonnement des polypes.
Petit rappel sur la reproduction des coraux (je cite ici un court extrait d’un document pédagogique de SVT à destination des écoles, collèges et lycées) :
» (…) Parmi les espèces qui se reproduisent de façon sexuée, certaines espèces de coraux vont produire des gamètes tout au long de l’année, alors que d’autres ne produiront des gamètes qu’une à deux fois par an, massivement, en étant synchronisées. Dans le sud ouest de l’Océan Indien, c’est le cas des Acropora sp.. Quelques jours après la pleine lune des mois de septembre, octobre ou novembre, ces coraux branchus libèrent des petites boules roses dans l’océan. Les polypes commencent à libérer ces amas d’ovules et spermatozoïdes ou d’oeufs, tous en même temps. Le phénomène dure quelques minutes à une heure ou deux. (…)
(…) Après fécondation, les oeufs donnent rapidement naissance, en quelques heures, à de petites larves ciliées appelées planulas. (…) Attirées par la lumière, ces larves vont monter à la surface et se joindre au plancton. Cette étape de vie libre, au cours de la reproduction sexuée va permettre aux coraux habituellement fixés, de conquérir, au gré des mouvements marins, de nouveaux milieux et d’assurer la dissémination de l’espèce. Mais dans cette quête, de nombreuses planulas périront.
Après avoir voyagé plusieurs jours dans le plancton, les planulas tombent sur le fond pour se fixer en s’étalant sur un substrat dur. Elles se métamorphosent pour donner un polype (petite amphore à tentacules) qui élabore tout d’abord un plancher calcifié puis la muraille de sa première loge. C’est ensuite la reproduction asexuée qui va assurer l’extension de la colonie. Après s’être étalée sur le substrat dur afin de constituer une assise solide, la colonie va croître en hauteur, en volume. Le polype va construire un, puis plusieurs étages dont il occupera toujours la dernière loge. Pour se fixer et constituer une nouvelle colonie, la larve doit trouver un espace libre. (…) »
Second petit rappel, cette fois sur la croissance des coraux et le rôle des récifs :
Selon les espèces de coraux, la croissance peut aller de 4 à 35 micromètres par an (1 micromètre = 0,0001 cm) pour les plus lentes (comme pour les espèces Gerardia et Leiopathes, mais qui en contrepartie atteignent des records de longévité avec, respectivement, 2.742 ans et 4.265 ans ) à 10 cm par an pour les espèces à croissance rapide.
Un récif corallien est surtout un écosystème à part entière avec ses habitants – poissons, algues, oursins, anémones de mer, coquillages… – qui trouvent dans les récifs, abri, protection, nourriture et zone de reproduction. Une biodiversité qui doit être protégée car actuellement, l’écosystème récifal, qui repose principalement sur la bonne santé du corail, est en danger.
Pour finir, je vous propose ce documentaire de « c’est pas sorcier« , tourné en Nouvelle Calédonie. Une petite plongée dans les récifs coralliens pour aller à la rencontre des animaux et des végétaux qui y vivent. Bien que la Réunion ne possède ni mines de nickel, ni mangroves, la nécessité de préserver les récifs coralliens reste la même.
Sources: Grands Chantiers Régionaux (Région Réunion) Ministère de l’écologie, du développement durable et de l’énergie Base de connaissances sur les coraux des Mascareignes (Université de la Réunion) Clicanoo
Le Figaro ImazPress ATR-Fnaut Collectif non à la Nouvelle Route du Littoral 7lameslamer
Je vous propose aujourd’hui, une petite marche « tranquillou » sur la côte Est ou côte sauvage. Le sentier des pêcheurs, ou sentier du littoral, permet de découvrir toute la beauté de cette côte, du port de Sainte-Rose (La Marine) jusqu’à l’Anse des Cascades, en passant par la Ravine Glissante et par la coulée de lave de 1977.
Le sentier se divise en trois parties. Il est possible d’enchaîner les trois étapes en une seule fois ou de fractionner la randonnée en choisissant l’une des trois parties.
Nous avons choisi la première partie, qui va de la Marine jusqu’à la Ravine Glissante (lieu-dit La Cayenne). C’est la partie la plus facile du sentier du littoral : aucune montée abrupte, aucune descente vertigineuse, c’est une petite rando sympa et (pour une fois) qu’avec du plat !
La Marine
Pêcheur à la gaulette
Barques de pêche
Depuis Saint-Denis, il faut se rendre jusqu’à la ville de Sainte-Rose (58 km).
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Au niveau de l’église, prendre le rond-point, descendre vers la Marine et laisser la voiture sur le parking de la Marine. Le sentier débute au niveau du panneau qui présente la totalité du sentier littoral.
Dénivelé positif : 10 mètres. Durée de la marche (aller et retour) : 1 heure (nous avons mis une heure de plus en réalité, car les paysages sont superbes et nous nous sommes souvent arrêtés pour admirer la vue et faire des photos 😉 )
Les paysages sont sublimes avec des contrastes très beaux entre le bleu de l’océan et du ciel et le vert d’une végétation luxuriante. Attention toutefois de ne pas se pencher pour admirer les vagues se fracassants sur les falaises, les souffleurs naturels ou les bassins créés par l’érosion.
Durant tout le trajet, le sentier longe la côte et traverse même une « forêt » de Vacoas. On peut aussi apercevoir ou croiser des pêcheurs à la gaulette (longue perche de bambou utilisée comme canne à pêche).
Une aire de pique-nique aménagée de kiosques nous signale la fin de la première partie. Nous sommes arrivés à la Ravine Glissante, où nous pouvons nous rafraîchir en profitant de la beauté du panorama (si on veut être tranquille, mieux vaut éviter de venir le week-end).
Le retour se fait sur le même chemin qu’à l’aller. A l’arrivée, nous faisons une halte dans le snack (situé au niveau du parking, juste avant le panneau de départ de la marche) où nous nous prenons une barquette de rougail morue (un délice!).
Quelques expressions françaises autour de la pêche, des pêcheurs, des poissons, la mer et des gaules (= cannes à pêche) :
* noyer le poisson : créer la confusion, embrouiller les choses pour éluder une question. * être muet comme une carpe : être silencieux, ne rien dire. * être serrés comme des sardines : être entassés les uns contre les autres, sans pouvoir bouger . * il y a anguille sous roche : il y a quelque chose de caché, quelque chose qui n’est pas clair. * heureux comme un poisson dans l’eau : être à l’aise, être dans son élément. * mordre à l’hameçon : se laisser piéger, abuser. * ce n’est pas la mer à boire : ce n’est pas aussi difficile que cela en a l’air. * plier les gaules : partir après avoir terminé un travail.
Quelques expressions créoles autour de la mer et des poissons :
* kan la mer i bat’, laiss’ a li bat (quand la mer est forte, laisse-la) : on ne peut pas arrêter une tempête qui arrive. Laisser les gens médire, ça ne changera rien.
* gro poisson i bek’ su l’tard (le gros poisson mord en fin de journée) : une bonne affaire se fait parfois attendre. Ne perdons pas courage.