Visite à Bois Rouge

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Aujourd’hui, je vous propose de découvrir un complexe sucrier. C’est la première fois que je le visite (en fait, j’y suis allée exprès pour vous !… Sympa non?… Bon, j’avoue… Cela faisait un moment que je voulais y aller…).

carte Saint-André

cliquer pour agrandir

Au milieu des champs de cannes, à Saint-André, se dressent la sucrerie de Bois rouge, la distillerie de Savanna (qui était sur le site du même nom, à Saint-Paul jusqu’en 1992) et la centrale thermique.

aux abords de l'usineComme la visite s’est effectuée hors campagne sucrière, l’usine ne fonctionne pas. Mais des ouvriers sont présents pour assurer la maintenance et l’entretien des machines. Toutefois, il est possible de visiter l’usine durant la campagne sucrière. Ce sera beaucoup plus bruyant et animé car les visiteurs peuvent suivre le parcours de la canne, du cachalot jusqu’au chai.

La visite débute dans la boutique « Tafia* et Galabé* » par le visionnage de ce petit film :

 

Puis le guide nous distribue des charlottes et des casques de chantier. Il nous demande aussi de laisser dans la voiture tous les objets qui peuvent tomber ou s’accrocher (bijoux ou sacs). D’ailleurs, la visite ne peut se faire que si les visiteurs sont correctement habillés (en short ou en pantalon) et équipés de chaussures fermées. Seuls les appareils photos sont autorisés mais seulement dans certaines zones.

Usine sucrière de Bois RougeDevant l’usine, qui semble endormie, le guide nous explique que la canne est d’abord déchargée sur les tapis roulants, puis qu’elle est pressée pour récupérer un jus de canne très concentré, appelé sirop la cuite. Ce sirop contient tout le sucre à l’état pâteux, mais pas d’alcool. Son nom vient du fait que la cristallisation du sucre est déclenchée par cuisson. A la fin du processus, il reste une liqueur très concentrée en arôme et parfumée : la mélasse,  qui ne contient plus assez de sucre pour être utilisée en sucrerie, mais suffisamment pour faire du rhum.

tapis de déchargement de la canneLa fibre de canne pressée, quand à elle, devient de la bagasse qui est envoyée vers la centrale thermique où elle servira de combustible. Comme la bagasse est utilisée en temps réel sur la saison sucrière, la centrale utilise du charbon, hors campagne sucrière, pour continuer à fonctionner.

Maintenant, je sais aussi que le rhum traditionnel est fabriqué à partir de mélasse, alors que le rhum agricole est fabriqué à partir de jus de canne.

Nous nous rendons dans la distillerie et montons un escalier de métal. Autour de nous ce n’est que cuves gigantesques, immenses machines de métal et tuyaux.
A l’étage, les cuves de fermentation nous entourent. C’est à l’intérieur de celles-ci que les arômes vont être développés. La mélasse ou le jus de canne sont dilués avec de l’eau et des levures sont rajoutées. Ce sont elles qui vont déterminer les parfums. Le mélange est ensuite privé d’oxygène pour que la fermentation se déclenche. A la fin de celle-ci, le « vin de canne » est récupéré. Ce n’est pas encore du rhum, mais un produit intermédiaire.

cuves de fermentation

Le « rhum agricole » doit fermenter durant 36 heures, le « rhum traditionnel » durant 24 heures et le « grand arôme » entre 5 et 10 jours. A ce stade, tous les rhums sont transparents. C’est en fût qu’ils prennent leur couleur.
Le vin est ensuite envoyé dans la colonne de distillation. L’une d’entre elles, en cuivre, est sublime. Mais malheureusement, à partir de ce moment de la visite, on ne peut plus prendre de photos, ou filmer, car nous sommes entrés en zone atmosphérique explosive.
Même si l’usine ne fonctionne pas, l’odeur d’alcool est très forte (moi, j’ai même la tête qui se met à tourner…). Le guide explique que le vin de canne est injecté en haut de la colonne de distillation et que dans le même temps de la vapeur d’eau est injectée à sa base. La vapeur chargée de rhum est alors dirigée vers un condenseur.

Nous découvrons ensuite le chai où s’entassent des tonneaux de chêne et où se dresse un immense foudre. L’endroit est magique ! Mais là encore pas de photos ! C’est vrai que, même si l’immense pièce est bien ventilée, l’odeur de l’alcool reste très présente.

tickets Bois rouge
La visite se termine par une dégustation des différents rhums, des nombreuses confitures et des sirops produits par le site de Bois Rouge. Difficile de repartir les mains vides… la preuve, j’ai trouvé des verres de dégustation et une bouteille pour l’anniversaire de mon père, des confitures et du sirop pour ma fille.

achats

Pour en savoir plus sur l’itinéraire à suivre, pour vous rendre sur le site de Bois Rouge, et les visites guidées, rendez-vous ICI !

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* le tafia : mot créole qui désigne un rhum que l’on consommait sans le laisser vieillir.
* le galabé : sucre brut de canne encore empli de mélasse.

4 réflexions sur “Visite à Bois Rouge

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